Toi et moi, on s’est déjà retrouvé•es dans une situation délicate où quelqu’un nous avait fait du tort et où, en bonnes têtes de cochons, on n’a pas voulu décrisper nos poings, quitte à se faire des rides interphalangiennes…
Sauf que voilà, la colère sans obligation d’achat mais à durée indéterminée, ce n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux pour nos cerveaux chauds bouillants.
Pourquoi pardonner ?
Déjà, parce que c’est plus facile de vivre sans avoir à tenir un livret de comptes des gens à qui tu dois une mandale ou qui t’ont mis les nerfs en pelote. Vraiment.
Ta colère est un peu comme le maquillage de fin de soirée que tu as la flemme d’enlever au démaquillant : elle est là, mais c’est souvent relou, même si t’as l’impression que l’enlever sera encore plus relou.
Cette tension va te faire plus de mal qu’à l’autre.
Ensuite, parce que cette tension va te faire plus de mal qu’à l’autre. Au quotidien, ce genre de crispation, qu’elle soit superficielle ou profonde, te prend une sacré part de ton énergie, mais aussi de ton attention.
D’un autre côté, il arrive aussi que l’autre personne demande pardon, et/ou accorde le sien en retour. Comme n’importe quelle perche, libre à toi alors de la saisir ou pas, mais faire la démarche, c’est comme un pas dans ta direction : la personne a réalisé que la relation que vous entretenez en pâtirait et que ce serait fort dommage.
Quelques astuces pour apprendre à pardonner
Tu peux aussi chercher à trouver des raisons de pardonner en te posant les bonnes questions : est-ce ton ego qui t’empêche de pardonner et de tourner la page ? La personne est-elle susceptible de recommencer ce qu’elle t’a fait en premier lieu ? Est-ce que pardonner permettra d’ouvrir un nouveau chapitre de votre relation ?
Un exemple de personne qui aurait mieux fait de pardonner…
Dans tous les cas, pardonner est un effort, mais un effort gratifiant et apaisant. Ça ne veut pas pour autant dire oublier, mais simplement accepter les faits et les ressentis pour passer outre.
Pour ne pas te sentir démuni•e face à cette avalanche de (res)sentiments, voici quelques pistes pour apprendre à pardonner.
Se mettre à la place de l’autre
La plupart du temps, les personnes qui te sont proches n’ont pas mal agi sciemment, mais plutôt par accident, maladresse ou ignorance.
En te mettant à leur place, tu peux souvent mieux comprendre ce qui a motivé leur(s) geste(s). Ce sera parfois suffisant pour leur pardonner. Si tu n’es pas bien sûr•e, rien ne t’empêche de demander au/à la principal•e concerné•e…
Crever l’abcès
De toute façon, en parler est toujours une bonne façon de passer à autre chose. Crever l’abcès permet souvent d’éclaircir un peu les événements et de partager ses sentiments, tout en entendant ceux de l’autre parti (comme par exemple, expulser ta colère telle une canette de coca trop secouée que tu tends gentiment à ton voisin).
Essaie juste de ne pas te braquer et de faire un réel effort pour écouter l’autre, même si tu es persuadé•e d’être dans ton bon droit.
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Prendre du recul
En théorie, si tu as mis en pratique un des deux conseils précédents, tu devrais déjà avoir plus de facilité à mieux aborder tout ce bordel.
Prendre du recul permet souvent de remettre les choses en perspective (par exemple, de voir qu’elles ne sont pas aussi graves qu’on le pensait), et d’adopter un nouveau point de vue sur le sujet. Ça peut aussi te permettre de mieux exprimer tes sentiments de frustration ou ton ressentiment en mettant le doigt dessus avec plus de précision.
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Se laisser du temps
Si certains conflits du type « Tu m’as volé mon stylo fraise en 3e B pendant le cours de français » sont en général assez faciles à régler (sauf si le stylo était un Hello Kitty en édition limitée, là je dis pas, ou un Diddl, tmtc), certaines rancœurs peuvent durer bien plus longtemps.
Le harcèlement scolaire, par exemple, n’est pas toujours des plus aisé à pardonner, tout comme quand tes parents t’ont interdit de t’inscrire aux Beaux-Arts, rapport que dans la famille « On a tous un vrai métier ».
Dans ces cas-là, mieux vaut laisser les choses se décanter plutôt que d’aller tout de suite remuer des trucs pas cool. Rien ne t’empêche de retourner sonder tes pensées sur le sujet de temps à autre, et peut-être qu’un jour tu te sentiras plus serein•e à ce propos…
Être grand•e prince•sse
Si aucune des techniques ci-dessus ne fonctionne, ou que tu sens qu’il te manque un dernier brin d’élan pour accepter de pardonner, laisse-moi te rappeler que tu es une belle personne : pardonner demande un effort, certes, et c’est loin d’être facile pour tout le monde.
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Alors, lorsque tu y parviens, tu as de quoi être fièr•e de toi, et tu peux aussi partir du principe que de temps à autre, le modèle à suivre, ce soit toi.
Agir en grand•e prince•sse et pardonner (vraiment, hein, pas en faisant semblant) à l’autre te permettra de se sentir bien dans tes pompes neuves — bon, si ce sont des escarpins je ne peux rien promettre, cela dit — car pardonner, c’est accessoirement faire une B.A. !
Et toi, quelles sont tes techniques pour pardonner à celles et ceux qui t’ont causé du tort ?
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Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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