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L’apprentissage d’une nouvelle langue a marqué un tournant dans ma vie

Pour ces lectrices de madmoiZelle, apprendre l’anglais, l’allemand, le coréen ou le japonais a changé leur vie intime ou professionnelle. Elles racontent comment !

En partenariat avec Babbel (notre Manifeste)

Parce que les histoires humaines sont racontées par le biais de langues vivantes et que leur apprentissage peut être le contexte de rencontres inoubliables, madmoiZelle a questionné son lectorat sur les langues étrangères qui ont changé sa vie.

Apprendre une langue héritage d’une histoire familiale, apprendre une langue pour voyager, pour travailler, par pur amour de sonorités… vous nous avez raconté comment les langues ont fait la différence dans votre parcours !

Apprendre l’anglais pour trouver sa voie

Si l’anglais est la troisième langue la plus parlée dans le monde après le chinois mandarin et l’espagnol — du point de vue des natifs dont c’est la langue maternelle — elle est bel et bien la langue la plus influente à travers le monde.

Passe-partout pour discuter avec tout le monde en voyage et essentielle dans bon nombre de carrières professionnelles, elle est enseignée en France dès l’école primaire.

Malgré cet apprentissage obligatoire, la France est pourtant une élève d’anglais moyenne et était placée en 2019 au 31e rang sur 100 pays du monde, d’après la neuvième étude d’Education First sur le niveau d’anglais.

À lire aussi : Comment arrêter de complexer sur ton anglais

Juliette a 26 ans et malgré une fascination grandissante pour les États-Unis depuis l’enfance, elle ne faisait pas partie des élèves les plus performantes en cours d’anglais à l’école.

Les langues et les métiers qui s’y rattachent, elle les aimait, mais elle ne se sentait pas capable de les pratiquer avec aisance.

Son parcours étudiant et professionnel semblait flou jusqu’à ce qu’elle décide de lier son apprentissage de l’anglais avec une expérience humaine qui l’a marquée à vie.

« Une fois le bac en poche, je n’avais pas la moindre idée de ce que je voulais faire. Je manquais cruellement de confiance en moi et sur ma capacité à réussir quelque chose.

Je me suis lancée dans un BTS sans vraiment être intéressée, j’ai ensuite fait des petits boulots pendant un an, puis j’ai décidé de reprendre des études et d’apprendre ce que j’aimais le plus : l’anglais.

Je me suis lancée dans une licence d’anglais que j’ai adorée, avec des cours dispensés en anglais, sur la culture américaine et anglaise.

J’ai appris énormément, mais le niveau était très haut et la plupart qui avaient de bons résultats étaient déjà partis à l’étranger, ce qui n’était pas mon cas.

À la fin de la deuxième année, me voyant échouer aux partiels, j’ai pris une décision, la meilleure de ma vie : je suis partie aux États-Unis pour être fille au pair.

L’une des plus belles années de ma vie.

À mon retour, j’avais beaucoup plus confiance en moi, je savais parler anglais couramment. Je me suis lancée dans une autre année à l’étranger à Londres.

Après un an à Londres à faire un petit boulot de serveuse, malgré mon amour pour l’anglais, avec mes diplômes, je ne savais toujours pas dans quelle carrière me lancer. J’ai commencé à désespérer.

J’ai décidé de chercher une nouvelle fois sur Google « English speaking job in France », et là je suis tombée sur une offre de job pour une agence de baby-sitting en anglais à Paris : « recherche d’une personne bilingue pour recruter des baby-sitters, CDI ».

J’ai postulé sans trop y croire, mais avec beaucoup d’envie et d’excitation. Après deux longs entretiens, on m’apprend que je suis prise.

Je n’avais pas les diplômes pour exercer ce métier des ressources humaines, mais je parlais anglais et je l’avais appris en m’occupant d’enfants.

Je correspondais parfaitement aux attentes du job.

L’anglais m’a tellement apporté : de la confiance en moi, de la réussite, des rencontres, des rires, de la connaissance, de l’ouverture d’esprit et surtout le job de mes rêves. »

Apprendre le coréen et le japonais pour gravir l’échelle sociale

Pour Noémie, 28 ans, l’apprentissage de l’anglais a aussi été d’une grande aide à l’école puis dans sa vie d’adulte. Mais ce qui a fait la différence et lui a ouvert des portes, c’est sa passion pour le japonais et le coréen.

Issue de la classe ouvrière, Noémie a eu du mal à envisager de longues études pendant sa scolarité, puisque personne dans sa famille n’était passé par là avant elle.

Elle était pourtant persuadée depuis le lycée que l’apprentissage des langues aurait un énorme impact, autant sur sa vie professionnelle que privée, et s’est lancée seule dans l’apprentissage du japonais et du coréen avec des livres comme seule ressource, guidée par sa passion pour la Kpop et la Jpop.

À la fin de la terminale, elle avait acquis un niveau de deuxième année de licence dans les deux langues, ce qui allait lui ouvrir des portes qu’elle n’aurait jamais pensé franchissables.

« Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire de ma vie en sortant du lycée. Je n’avais personne pour m’aiguiller et m’expliquer mes options.

Je n’avais pas beaucoup d’ambition : je voulais juste trouver un emploi ailleurs qu’à l’usine où ma mère travaille, parce que c’est vraiment trop dur physiquement et mentalement.

Comme je ne savais pas quoi faire de ma vie, j’ai décidé de suivre ma passion pour les langues et de me lancer dans une licence LEA anglais, japonais, coréen sans trop savoir ce que j’en ferai par la suite.

Grâce à ce choix d’études, j’ai eu l’occasion d’aller vivre en Corée pendant un an. C’est comme ça que je me suis découvert une passion pour la vie à l’étranger.

J’ai par la suite vécu deux ans à Londres et j’en suis actuellement à ma quatrième année de vie aux États-Unis.

Je parle couramment anglais et coréen et j’ai un niveau intermédiaire en espagnol et en japonais (j’ai beaucoup perdu le japonais faute de pratique).

Le fait de savoir parler coréen et anglais a transformé ma vie. Grâce à ça, j’ai pu impressionner le jury et recevoir une bourse Fulbright pour aller vivre aux Etats-Unis pendant un an.

C’est un programme très compétitif et parmi les lauréats je pense que j’étais la seule à venir de la classe ouvrière.

Cette expérience Fulbright m’a aussi permis de découvrir ma passion pour la linguistique computationnelle, et je suis maintenant en doctorat dans cette branche avec l’espoir de travailler plus tard pour une compagnie comme Apple ou Google.

Les langues ont une grande place dans ma vie depuis le lycée. Elles m’ont permis de découvrir le monde, de me faire des amis partout autour du globe… et j’ai aussi rencontré mon fiancé grâce à elles puisqu’il est américain d’origine coréenne. »

Apprendre l’allemand pour devenir sage-femme

En France, au collège, deux choix principaux s’offrent généralement aux étudiants et étudiantes : apprendre l’espagnol ou l’allemand en seconde langue après l’anglais en première langue.

Puis il y a celles et ceux comme Blandine, âgée aujourd’hui de 26 ans, qui a d’abord choisi l’allemand en première langue vivante.

Avec des résultats excellents en allemand, elle est poussée dans une classe ABIBAC (contraction de abitur et baccalauréat) pour passer simultanément son bac S et le bac allemand, et ainsi avoir accès aux études supérieures allemandes sans avoir à passer d’équivalence.

Elle les obtient tout deux avec brio.

Les prochaines étapes sont toutes tracées pour Blandine qui veut devenir sage-femme : d’abord la PACES (première année commune aux études de santé), puis quatre ans d’école de sage-femme.

Pourtant, son parcours ne va pas se révéler aussi facile et c’est bien l’allemand qui va lui permettre d’accéder au métier de ses rêves.

« La réalité de la PACES et surtout sa difficulté m’ont rattrapée : je n’étais pas spécialement mauvaise mais j’étais tout de même trop loin dans le classement pour avoir une place à l’école.

Il aurait fallu que je redouble afin d’améliorer mon classement. J’avais 18 ans et pas envie de me replonger dans une année d’études aussi intense tout de suite.

En parallèle, voyant que je n’allais pas réussir cette première année, je m’étais renseignée sur les études de sage-femme en Allemagne. On y entre là-bas sur dossier et après un entretien de recrutement.

N’ayant à l’époque pas une grande confiance en moi, je n’avais pas osé postuler de suite. J’ai d’abord fait un an comme jeune fille au pair à côté de Regensburg.

Pendant cette année, j’ai pu consolider mon allemand « du quotidien » mais aussi faire un stage avec une sage-femme libérale qui m’emmenait quelques heures par semaine pour assister à des consultations en cabinet et à domicile.

Forte des ces expériences, j’ai postulé dans plusieurs écoles de tout le pays et me suis finalement décidée pour celle d’Erlangen.

Ces trois années font partie des plus belles années de ma vie jusqu’ici.

Depuis que j’ai fini mes études, j’oscille entre la France et l’Allemagne. J’ai commencé par travailler quelques mois là-bas avant de revenir travailler en France en 2018.

Le travail de sage-femme et la vie en général étant extrêmement différente entre les deux pays, j’avoue avoir eu beaucoup de mal à me « réintégrer » et il a fallu réadapter tout mon style de vie et mes habitudes (j’y travaille encore).

Depuis début 2019, j’ai trouvé une sorte d’équilibre : j’habite majoritairement en France avec mon copain, travaille un peu en clinique, et je repars tous les mois pour travailler une semaine en Allemagne.

Là-bas je retrouve mes collègues et ami·e·s, ainsi qu’une façon de travailler qui me correspond mieux (la différence de prise en charge de la périnatalité en France et en Allemagne pourrait à elle seule faire un article). »

Apprendre une nouvelle langue avec Babbel

Il n’y a pas d’âge pour apprendre une nouvelle langue et tomber amoureuse d’une nouvelle culture. Il n’y a pas d’âge pour faire des rencontres au-delà des frontières françaises et ne plus avoir envie de les quitter.

Alors si parmi le portugais du Brésil, le danois, le néerlandais, l’anglais, l’allemand, l’indonésien, l’italien, le norvégien, le polonais, le russe, l’espagnol, le suédois ou le turc — les treize langues en plus du français enseignées dans les 60 000 leçons Babbel — l’une vous intéresse… la balle est dans votre camp !

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À lire aussi : Apprendre une langue en 3 semaines : le bilan final

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Les Commentaires

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Avatar de pliploup
28 septembre 2020 à 09h09
pliploup
L'apprentissage d'une langue permet aussi parfois de travailler dans un domaine dans sa langue maternelle, mais à l'étranger juste - d'après les témoignages, on a surtout l'impression d'opportunités de carrière grâce à et dans la langue cible. Surtout quand il s'agit de langues moins prisées que celles proposées sur Babbel par exemple.
Contenu spoiler caché.
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