Nombreux•ses sont ceux et celles d’entre nous qui sont passé•es par la phase appareil dentaire. Ces saletés en métal qu’on accrochait dans nos bouches pour remettre notre dentition en place avaient le don de nous déformer le visage, parfois même de nous faire baver, mais en plus de nous faire passer pour de sacrés nullos.
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Avec le temps, ces expériences se sont faites de plus en plus lointaines, de plus en plus diffuses. Mais on a toujours des souvenirs tenaces de ces bouts de métal accrochés à notre dentition. Retour avec la team madmoiZelle sur les années sourire d’enfer (high five si toi aussi on t’a donné ce surnom).
Le regard des autres
C’est déjà difficile de s’assumer lorsqu’on est adolescent•e, qu’on voit son corps changer (ou pas d’ailleurs) et qu’on est pas très à l’aise avec ça. Si en plus on nous colle un machin pas très joli dans la bouche, ça n’aide pas.
Pour Lola notre responsable évènementiel, c’était au contraire une bonne nouvelle : même si son appareil était pénible, elle savait qu’à terme ça rendrait sa dentition plus belle. Du coup, elle souriait même davantage !
À titre personnel, j’ai eu des bagues en haut et en bas ainsi qu’un appareil sur le palais. On m’a mis tout ça en sixième, et j’y ai eu droit jusqu’au début de la troisième.
Je ne dis pas que le harcèlement scolaire que j’ai subi est dû à mon appareil dentaire. Mais disons qu’il y a grandement participé. Les bagues recouvraient la quasi-intégralité de ma dentition, à tel point que je ne parvenais pas à tout nettoyer quand je me brossais les dents. Du coup, j’avais pas une très bonne haleine et ça n’a pas échappé aux gens de ma classe (et même à tout mon collège).
Pour l’une de nos rédactrices, ce fut encore pire : elle devait porter un faux palet nuits et jours, un appareil particulièrement gênant. D’autant plus qu’on le lui a prescrit pendant ses années de fac.
Je devais le mettre toute la journée. Je sais pas si vous imaginez avoir un faux palais quand tu veux plaire et vivre ta vie étudiante, mais c’est compliqué. J’étais immensément complexée par ça, je l’enlevais en cours et je rentrais en courant pour le mettre et me cacher de tout le monde. Pareil pour les soirées, j’en faisais le moins possible pour rester dans ma chambre avec mon appareil.
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Les problèmes techniques
Qu’on soit à l’aise ou pas avec le regard des autres, on est obligé de passer par la case soucis techniques. Ça va du bout de nourriture coincé dans l’une des bagues à la bouche entière bloquée par des élastiques mal mis. De ce côté-là, nos rédactrices n’ont pas été avares en anecdotes.
Margaux, notre rédac cuisine, a eu un appareil du CE2 à la sixième. Et ce n’était pas de tout repos !
J’avais aussi un casque à mettre la nuit comme si ça ne suffisait pas. Il fallait l’accrocher à des bagues pour que ça tire bieeeen mes dents, c’était vraiment insupportable et en plus ça m’empêchait de bien dormir.
Quant à moi, j’ai aussi collectionné les galères. Mon souci principal c’est que ma peau a toujours eu tendance à « recouvrir » les trucs. Comprendre que je cicatrise très vite. Vous trouvez ça top ? En fait, pas trop.
Quand mon appareil était trop collé au palais, la peau cicatrisait par-dessus la barre. Le seul moyen d’arranger les choses ? Aller chez l’orthodontiste pour qu’il me la retire en « coulissant » (une fois on m’a aussi ouvert l’oreille à cause d’une boucle d’oreille trop serrée voilà c’est dit).
De manière générale, on a toutes vécu la galère de ne rien pouvoir manger pendant plusieurs jours parce qu’on nous a resserré nos bagues. À l’époque, j’adorais les trucs qui croustillaient, comme les gâteaux et les céréales. Hé bien c’était régulièrement proscrit !
La panique de l’orthodontiste
Ces épreuves sont bien plus faciles à vivre quand on a affaire à un•e bon•ne orthodontiste. Le mien était top de top : le cabinet était relooké comme l’intérieur d’un sous-marin (avec un immeeeense aquarium).
Hé oui, comme dans Nemo !
L’orthodontiste était hyper sympa, même quand on ne se brossait pas bien les dents. En salle d’attente on nous prêtait même des Gameboys, et pour une petite fille qui n’avait pas le droit aux jeux vidéo, c’était le paradis. Ce praticien avait vraiment pris en compte le fait que ses patient•es étaient majoritairement des enfants, et tout était pensé pour les mettre à l’aise. Malgré les moments douloureux que j’y ai vécu, je garde finalement un bon souvenir de cet endroit.
Ce n’est pas le cas de Margaux, qui n’a pas eu une très bonne expérience avec son orthodontiste :
Elle avait un petit truc de couleur à mettre sur les dents pour prouver que tu t’étais mal lavé les dents. Genre « LÀ OÙ C’EST ROUGE T’AS PAS ASSEZ FROTTÉ ». Elle te disait à quel point t’étais dégueu devant tout le monde.
D’autant plus que l’après appareil n’est pas toujours rose non plus. De mon côté, je devais porter une gouttière tous les soirs, ce que je n’ai pas fait. Résultat : tout s’est remis n’importe comment ! Dans la rédac, plusieurs d’entre nous ont encore la fameuse petite barre, qu’on laisse derrière les dents pour maintenir la dentition en place.
De fait, leurs dents sont toujours joliment alignées. Comme quoi, il y en a chez qui ça se finit bien ! Et si vous êtes en plein dedans et que vous avez besoin qu’on vous remonte le moral, c’est cadeau.
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Les Commentaires
Bref, tout ça pour avoir les dents qui se sont remises de travers
Par contre, je remarque que les ados d'aujourd'hui n'ont pas l'air de se formaliser beaucoup avec ça. Je les vois sourire à pleines dents, sans avoir l'air vraiment complexés