Les premières données concernant les inscriptions APB, cru 2017, viennent de tomber et ont été relayées par Studyrama.
Les lycéen•nes ont exprimé en moyenne 9,4 vœux, sur les 24 possibles. (Et toi, t’en as mis combien ? Vazy on compare !)
Le site a compté 853 262 candidat•es ayant formulé au moins un vœu. Et avec 12 881 formations auxquelles il est possible de s’inscrire, peut-être même que tu retomberas sur tes potes l’an prochain.
Quant aux choix privilégiés pour l’instant, par 53% des inscrit•es d’APB, c’est la filière universitaire avec l’inscription en licence qui tire le mieux son épingle du jeu, du moins pour les terminales en filière générale.
En filière technologique, le cap est donné pour les BTS, puisque les inscriptions en sections de technicien supérieur y sont le premier vœu dans 83% des cas.
Les femmes et les hommes sur APB : on est loin d’une représentation égale
D’autre part, le site enregistre une franche disparité entre les filières selon les sexes, ce qui vient rappeler que l’éducation genrée continue de faire son chemin.
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Certains cursus remportent ainsi l’adhésion féminine (tu veux deviner lesquelles ?), à savoir :
- la psychologie où les candidates représentent 82% des demandes
- le droit où elles sont 70%
- la Première Année Commune aux Études de Santé (PACES) où elles sont également majoritaires à 70%
À l’inverse, les femmes sont nettement minoritaires dans certaines filières, comme les écoles d’ingénieur, où elles ne concernent que 28% des demandes, ou en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives où leurs demandes s’élèvent à 27% seulement.
Enfin, elles sont un peu moins nombreuses à postuler pour des CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Écoles) puisque leurs candidatures représentent 46% du total.
Comment comprendre cette disparité ?
L’éducation genrée ma bonne dame ! Comme DataGueule le rappelait récemment dans sa vidéo sur les inégalités des sexes, si les jeunes femmes choisissent moins les filières scientifiques c’est aussi parce qu’elles ont moins confiance en elles dans ces matières.
Et pour quelle raison ? Eh bien parce qu’il est bien connu que les garçons sont plus forts en maths. Bah, forcément vu qu’ils ont un pénis. Tu ne vois pas le rapport ?
Normal, il n’y en a pas, c’est simplement l’un des effets de l’éducation genrée : instaurer des différences dans la façon dont on perçoit et traite les individus des deux sexes, qui seront ensuite reproduites par les personnes en question.
De la même façon, toute notre société encourage les filles à être plus à l’écoute des autres et à prendre soin d’eux, ce que l’on appelle en english le « care ».
C’est donc naturellement les filières qui favorisent cette écoute et ce soin qui sont ensuite favorisées par les jeunes femmes, par exemple sur APB.
Autant dire qu’on n’est pas sorti•es de l’auberge !
Et toi, tu as choisi quelle filière pour tes études supérieures ? Viens en parler dans les commentaires !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Côté discrimination positive, je suis d'accord, je me le suis pris en pleine gueule le jour où un prof de physique que je respectais beaucoup a dit "pour rire" : "ben oui, c'est bien qu'il y ait des quota, ça remonte le moral des garçons". Youpi.