Une histoire ! Une histoire !
Ok, les enfants. Une histoire.
Ce lundi 6 mars j’ai publié une vidéo parlant d’IVG.
Alors, son titre était-il bien choisi, son angle était-il le plus pertinent ? Ça on peut en débattre, pas de souci.
Par contre, pendant qu’on débattait entre personnes convaincues qu’il est essentiel d’avoir le choix, eh bien, les anti-IVG l’ont repérée.
En bonne partie parce qu’elle a été relayée (le 8 mars, que d’ironie) par Eugénie Bastié, une essayiste très critique du féminisme et ouvertement anti-IVG.
Elle est habituée à donner de gentilles érections aux gens d’extrême-droite ravis de voir une jeune femme (ELLE A MON ÂGE) partager leurs positions d’un autre temps.
Et donc Eugénie Bastié a mis des pièces dans la machine à harcèlement avec ce tweet :
Les anti-IVG se sont fait une joie de me rappeler que non, je n’ai pas le droit de disposer de mon corps, pas selon eux/elles, pas selon leurs « valeurs ».
Que je suis une avorteuse, une meurtrière d’enfants, une envoyée de Satan, une criminelle, un monstre, oui, un monstre sans cœur, pis moche en plus.
Les réactions des anti-IVG
Comme les centaines de commentaires formant le harcèlement envers Marion Séclin avaient permis de vous montrer l’ampleur de cette violence, voici un échantillon de ce qui peut arriver quand on parle d’IVG en France, en 2018 :
Les anti-IVG, anti-choix et pro-haine
Alors, je suis pas naïve au point de penser que personne n’est contre l’avortement, mais
c’est la première fois que je prends les anti-IVG de plein fouet. (Et non, je ne leur ferai pas le plaisir de les appeler « pro-vie », ça les arrangerait trop.)
Menaces de viol, de meurtre, de violence physique, insultes… Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, ces gens ont divers visages, mais partagent la même violence.
Sans parler de la désinformation en masse. Je vous ai épargné les nombreuses photos de fœtus couverts de sang et bien trop développés pour être issus d’un avortement.
Les anti-choix parlent d’avortements de confort, d’avortements de masse. Alors qu’en 2016, 197 800 IVG ont été pratiquées, pour 785 000 naissances, et parmi 34 millions de femmes.
Ce qui signifie que… 0,51% des femmes ont eu recours à l’avortement. Mais DE MASSE, hein, on vous dit.
Face aux anti-IVG, que faire ?
Il est essentiel d’informer sur TOUTES les options garantissant le droit à disposer librement de son corps : les diverses contraceptions, les protections contre les MST et IST, ainsi que les types d’IVG.
Et il est essentiel de rester vigilantes car il existe encore et toujours des gens ayant la haine sur le bout de la langue, décidés à reprendre le contrôle sur le corps des femmes.
À lire aussi : Les stratégies des anti-IVG de 2017 passées à la loupe
Des gens qui, sous couvert d’aimer la vie, veulent limiter les nôtres, qui se prétendent protecteurs et protectrices des femmes mais n’en aiment que l’utérus, qui font mine d’aimer les enfants, mais surtout avant leur naissance, en fait.
Ces gens-là, ça me fout en rogne, mais une bonne rogne, celle qui donne l’énergie de continuer à lutter, à ma petite échelle, pour défendre mes droits, défendre VOS droits, et construire un avenir dans lequel je serai moins en colère.
Si vous voulez vous renseigner sur le droit à l’IVG, je vous conseille chaudement ce documentaire disponible en replay, qui explique comment il est menacé en Europe, et par qui !
À lire aussi : Une militante anti-IVG plutôt forceuse a été condamnée (et tant mieux)
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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