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Ce 16 janvier, Glass est enfin au cinéma ! madmoiZelle est fière d’accompagner la sortie de ce film très attendu, qui vient clore la trilogie formée par Incassable et Split.
Le moins qu’on puisse dire, c’est ce que ces films n’ont pas des héros classiques… Alors j’ai voulu parler de ces anti-héros et anti-héroïnes que je n’oublierai jamais !
Un anti-héros, c’est quoi ?
Je trouve la définition de Wikipédia assez claire :
« L’antihéros (ou anti-héros) est le personnage central d’une œuvre de fiction qui ne présente pas certaines des caractéristiques du héros conventionnel, voire dans certains cas aucune. »
En clair, un personnage central qui n’est pas particulièrement bon, qui ne poursuit pas une cause noble, voire qui est un total enfoiré dangereux… peut être considéré comme un anti-héros.
L’encyclopédie en ligne ajoute :
« Certains considèrent la signification de ce terme comme suffisamment étendue pour englober également un antagoniste qui […] suscite une sympathie et/ou une admiration non négligeable. »
Je pense immédiatement au Joker de The Dark Knight qui, bien qu’il soit l’antagoniste désigné, a fédéré bien des fans, en partie grâce au talent d’Heath Ledger mais aussi parce que le personnage est fascinant et complexe.
Cependant, dans cet article j’ai choisi de me cantonner à la première définition et donc de te présenter les anti-héros et anti-héroïnes qui sont personnages principaux de leurs histoires au cinéma !
Kevin Wendell Crumb, l’anti-héros de Split et Glass
Kevin Wendell Crumb est probablement l’anti-héros le plus intriguant de cette sélection puisqu’il souffre d’un trouble dissociatif de l’identité.
Certaines de ses facettes sont celles d’un personnage principal traditionnel, d’autres sont violentes, dangereuses… Et dans Glass, la frontière entre héros et anti-héros se floute encore davantage !
https://www.youtube.com/watch?v=6Y4MVya_vfI
Kevin Wendell Crumb, c’est à la foi le joyeux Barry, le cultivé Orwell, l’inquiétante Patricia, le rigide Dennis, le tout jeune Hedwig…
Son personnage pose une grande question, celle de la responsabilité, de la culpabilité.
Est-il « juste » de punir toutes les facettes de Kevin Wendell Crumb pour les agissements de seulement certaines d’entre elles ?
Comment assurer sa sécurité ET celle des autres ? Comment le protéger de lui-même, des facettes de sa propre psyché qui lui veulent du mal, sans mettre le grand public en danger ?
Split et Glass posent ces questions en filigrane, via l’empathie créée pour cet anti-héros singulier auquel il est difficile d’en vouloir. C’est brillant !
Lisbeth Salander, l’anti-héroïne de Millénium
Lisbeth Salander est le personnage féminin principal de la saga Millénium, adaptée de multiples fois au cinéma : elle a été incarnée par Noomi Rapace, Rooney Mara puis Claire Foy.
Clairement, Lisbeth Salander « ne présente pas certaines des caractéristiques de l’héroïne conventionnelle »
: elle est misanthrope, agressive, recluse, elle est hackeuse…
Rares sont les femmes comme elle au cinéma.
Pourtant, impossible de nier que Lisbeth Salander EST une héroïne — une anti-héroïne, donc. Dans Millénium, elle traverse de terribles épreuves, dont un viol, et sans aucun doute, le public est de son côté.
Son rôle dans l’intrigue est du côté du « bien » puisqu’elle aide l’autre personnage principal, le journaliste Mikael Blomkvist qui tente de faire la lumière sur une sordide histoire de famille.
Lisbeth Salander n’est ni sympathique, ni souriante, ni gentille, ni douce, ni sensuelle. C’est une anti-héroïne comme le cinéma en montre encore trop peu : une femme dure, blessée, mais forte, compétente !
Yuri Orlov, l’anti-héros de Lord of War
Yuri Orlov, campé par un Nicolas Cage au sommet de sa forme, est le personnage principal du très bon Lord of War sorti en 2005.
Et c’est un marchand d’armes pétri de cynisme. Niveau anti-héros, on se pose là.
Yuri Orlov, c’est un peu le mythe de Sisyphe : chaque jour, la même peine, la même sentence.
C’est l’incarnation d’une forme de défaitisme… mâtinée de réalisme puisque le personnage n’a pas tort quand il estime que même s’il arrête de vendre des armes, d’autres le remplaceront.
Dans Lord of War, Yuri perd peu à peu tout ce qui lui tient à cœur à cause de son métier meurtrier. Pourtant, il continue. Dans quel but ? Avec quel objectif ?
L’homme devient progressivement une arme lui-même, dénuée d’âme, comme celles qu’il trafique. Mais le tour de force, c’est que le public reste en empathie avec lui.
Yuri est un salaud, mais il est fascinant. Il incarne une gangrène du monde dans lequel nous vivons, sur laquelle nous n’avons que peu de prise.
Regarder l’anti-héros de Lord of War, c’est comme regarder un virus évoluer dans un organisme. Ça risque de mal finir pour les deux…
Amy Dunne, l’anti-héroïne de Gone Girl
Finissons cette sélection avec la femme qui m’a le plus fait flipper au cinéma ces dernières années. Pourtant, elle ne joue pas dans un film d’horreur…
Mais dans le thriller Gone Girl. Cette femme, c’est Amy Dunne.
Dans Gone Girl, Amy Dunne disparaît et son mari, Nick, est le principal suspect. Il a un comportement étrange, se révèle être infidèle, n’est pas tout à fait honnête avec les détectives…
La seconde moitié du film est portée par Amy Dunne, qui prend son vrai rôle de personnage principal. D’anti-héroïne glaciale, terrifiante, égocentrique, manipulatrice.
C’est une femme qui est ce qu’elle est à cause du patriarcat, à cause du carcan dans lequel elle a tant essayé d’entrer qu’elle a fini par exploser.
Une violence sourde subie toute sa vie qui devient l’explication, et non l’excuse, de la cruauté dont elle fait preuve, jusqu’à un dénouement dont tous ceux et celles qui ont vu Gone Girl se souviendront longtemps !
Sur ces belles paroles, je te laisse me parler de tes anti-héros et anti-héroïnes préférées… et foncer voir Glass au cinéma !
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Les Commentaires
Et dans le genre antagoniste qu'on adore, Loki mais ça c'est peut être parce que