Si vous souhaitez lutter contre les signes de l’âge sur votre peau, vous avez sûrement entendu parler du retinol, le plus connu des actifs anti-âge. Il fait partie de la famille des rétinoïdes, qui sont des dérivés de vitamine A, au même titre que le rétinal (aussi appelé rétinaldéhyde), les acides rétinoïques et les esters de rétinoïdes. S’ils sont si connus, c’est grâce à leur efficacité quand ils sont bien utilisés et tolérés par la peau. Mais si on ne construit progressivement la tolérance de sa peau aux rétinoïodes, on peut souffrir d’irritation, de rougeurs, de sécheresse, de desquamation. Et si on n’utilise pas de protection solaire, on peut même se brûler. Mais ce n’est même pas pour cela que l’Union européenne souhaite en limiter la concentration disponible en vente libre (car on peut aussi s’en faire prescrire par un·e médecin sur ordonnance, par ailleurs).
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Pourquoi l’Union européenne veut limiter la concentration de retinol disponible en vente libre ?
Suite à la publication d’un rapport autour des rétinoïdes, l’Union européenne a décidé en 2023 d’une loi qui en limite la concentration disponible en vente libre. À partir de 2026, ne pourront plus être commercialisés en Europe des soins visage à base de rétinol concentré à plus de 0,3 %. Pour les soins qui concernent le corps, la limite sera même baissée à 0,05 %. Cela va donc concerner des produits stars, comme le fameux Traitement 1 % Rétinol de Paula’s Choice (dont je vous parlais dans ma routine, car je ne jure que par ce sérum).
Est-ce parce que les soins dosés à plus de 0,3 % seraient dangereux ? Que nenni. Le Comité scientifique de l’Union européenne veut plutôt limiter les risques de potentielle surexposition à la vitamine A. Celle-ci peut notamment causer des problèmes cutanés ou une fragilisation osseuse, si on en consomme trop, notamment via l’alimentation. Par un potentiel effet cocktail entre l’alimentation et la cosmétique, on pourrait donc courir un risque que préfère prévenir l’Union européenne selon un principe de précaution. C’est ce qu’a expliqué au Glamour UK le médecin Magnus Lynch :
« La grande majorité de la vitamine A est consommée par l’alimentation, soit sous forme de suppléments vitaminiques, soit via des aliments tels que les huiles de poisson, le foie, le lait, les œufs et les carottes. Elle est essentielle à la vision, à la fonction immunitaire et à la santé de la peau.
Une consommation alimentaire excessive peut toutefois provoquer une « hypervitaminose », susceptible d’entraîner des lésions hépatiques et d’autres problèmes de santé. »
Il existe également des risques théoriques de malformations congénitales si une femme tombait enceinte alors qu’elle utilisait du rétinol, selon le docteur Magnus Lynch. Celui-ci rappelle par ailleurs que cette limitation de concentration disponible en vente libre ne concerne pas les crèmes à base de dérivés de vitamine A pouvant être prescrites par des médecins. Les plus accros aux fortes concentration de rétinol pourront donc toujours tenter de négocier avec leur dermatologue.
À noter que le rétinal, dérivé de rétinoïde/vitamine A, qui agit aussi sur l’apparence des rides et ridules, n’est pas soumis à ces nouvelles réglementations.
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