L’anorgasmie masculine, c’est un terme que j’ai découvert relativement récemment par l’entremise de ce témoignage sur madmoiZelle.
L’anorgasmie masculine, c’est quoi ?
Mais c’est aussi une réalité avec laquelle je vis depuis plus de 15 ans. Il s’agit de la difficulté voire de l’incapacité à atteindre l’orgasme durant l’acte avec un ou une partenaire.
Le plaisir y est mais l’éjaculation n’a pas lieu.
Comment je suis devenu un homme qui ne jouit jamais
Commençons donc par le commencement…
Au début de la vingtaine, je suis tombé follement amoureux d’une jeune femme. Dans son cas à elle, il y avait attirance mais pas de sentiments.
Nous avons commencé à coucher ensemble mais dès le départ, elle m’a laissé savoir qu’elle ne m’accordait pas l’exclusivité et que, si elle sentait l’envie ou le besoin, elle irait voir ailleurs.
L’amour faisant faire bien des bêtises, j’ai décidé de cesser carrément de penser à mon plaisir quand j’étais avec elle
pour la combler au maximum de mes capacités.
Évidemment, la relation n’a pas duré : après tout, c’était à sens unique. Par contre, mon… conditionnement, lui, perdure à ce jour.
Je n’éjacule jamais… ou presque
Je ne considère pas mon état comme étant au pire stade d’anorgasmie.
Il m’est extrêmement difficile d’atteindre un orgasme avec une partenaire mais c’est déjà arrivé et ça m’a d’ailleurs valu un merveilleux petit garçon.
Je sais qu’il y a des cas plus extrêmes où l’éjaculation est carrément hors d’atteinte dès qu’un ou une partenaire prend part à l’action, et même en solo.
Durant la masturbation, aucun problème pour jouir. C’est plus mécanique je dirais. Il n’y a pas de pression de satisfaire, donc… c’est facile.
Ne jamais éjaculer : comment en parler ?
Naturellement, à un moment ou à un autre, je dois en parler à mes partenaires.
En général, je leur dis après l’acte, quand on prend une pause pour reprendre notre souffle. J’explique la situation passée dans ma vie de jeune adulte et cette relation que je pense être à l’origine de tout ça.
Les réactions sont partagées. Parfois, elles se démènent pour m’exciter au maximum, ce qui est somme toute plaisant mais souvent, le résultat reste le même.
D’autres fois, elles acceptent ça comme ça et on profite seulement du moment.
Le pire des cas : une de mes copines qui s’est remise en question en tant amante…
Elle disait qu’elle devait être moche, pas excitante ou carrément mauvaise au lit, ce qui n’était pas le cas. Ça engendrait beaucoup de déception et de frustration au point que nous avons arrêté de baiser.
Vivre avec l’anorgasmie masculine
Aujourd’hui, je suis quelque part entre le fait de souffrir de ce problème et celui d’accepter cette réalité.
Selon mes lectures, c’est un trouble traitable avec l’aide d’un psychothérapeute mais j’admets que je ne suis pas chaud à l’idée de consulter pour ça.
D’un côté, pouvoir atteindre l’orgasme avec une femme serait on ne peut plus plaisant mais de l’autre, je tire tellement de plaisir à voir et sentir ma partenaire prendre son pied…
Ke dirais que de participer à l’orgasme d’une femme, c’est aussi plaisant que d’en atteindre un moi-même.
Ça m’aura pris des années avant de finalement voir que je ne suis pas le seul dans cette situation. Mais les articles que j’ai vus étaient écrits par des femmes ayant fréquenté des hommes atteints d’anorgasmie.
Donc voilà ce qu’est vivre avec ça pour un homme.
Je ne prétends pas parler au nom de tous naturellement, on doit le vivre chacun à sa manière mais j’avais envie de témoigner pour mettre en lumière une réalité méconnue !
À lire aussi : Des femmes qui aiment quand un mec jouit vite expliquent pourquoi
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Les Commentaires
Je conseille vivement d'aller voir un psy et pas d'aller sur internet.
Tu as le droit d'exister et de prendre aussi du plaisir pour toi