Initialement publié le 24 juillet 2015
Faire une année de césure, c’est un peu prendre un grand souffle (d’or, qui te pousse en avant, et fait comme si j’avais pris la mer) dans tes études. C’est une pause dans ton cursus, qui va te permettre de faire un stage, ou de voyager, ou de travailler…
L’année sabbatique étudiante : ce n’est plus une utopie !
Jusqu’ici, en France, l’année de césure restait un choix de la part des étudiant·es et n’était pas forcément intégrée à tous les cursus, ni encadrée juridiquement.
Désormais, c’est un droit. Le 23 juillet 2015, le Ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur a publié une circulaire qui intègre l’année de césure aux études supérieures, et s’applique à partir de la rentrée 2015.
Cette période pourra durer de six mois à un an, pendant lesquels les étudiant·es conserveront leur statut et les droits qui s’y rattachent. Il sera également possible de conserver une bourse, sous certaines conditions.
Et pas besoin d’attendre le ras-le-bol, puisque tu pourras réaliser cette césure dès ta première année d’études post-bac !
Au lieu de t’ennuyer sur les bancs de la fac, tu pourrais donc réaliser « une expérience personnelle, professionnelle ou d’engagement en France ou à l’étranger
». Le texte du ministère détaille quelques-unes des possibilités :
« […] suivi d’une autre formation, stage, entrepreneuriat, contrat à durée déterminée, engagement de service civique ou de volontariat associatif, en France ou à l’étranger, bénévolat, année sabbatique… »
Si l’on en croit Animafac, cette nouvelle décision du ministère répond à une vraie demande de la part des élèves :
« En mai 2015, l’étude Animafac-Viavoice révélait en effet qu’un jeune sur deux souhaitait prendre une année de césure dans son parcours. […]
Les étudiants ne sont pas que des apprenants. Ils s’engagent, créent, travaillent et entreprennent en parallèle de leurs études. Cette circulaire adresse un message particulièrement positif qui devrait mener à une meilleure reconnaissance de l’éducation non formelle des étudiants dans l’enseignement supérieur. »
Une année de césure officielle pour les étudiants
Le fait d’officialiser l’année de césure est un premier pas pour la dépénaliser.
Les étudiant·es qui en profiteront ne devraient pas être impacté·es dans la poursuite de leur cursus scolaire, puisqu’elle y sera intégrée.
Sa reconnaissance est aussi un premier pas pour lutter contre l’aspect « trou dans le CV » qui peut faire peur aux employeurs, comme l’expliquait par exemple un article du Monde.
Évidemment, l’encadrement de la césure n’en fait pas une obligation. Mais elle pourra aussi profiter à ton cursus, et pas seulement à ton épanouissement personnel !
En effet, il sera possible de « valoriser dans son parcours de formation les compétences acquises durant une année de césure ». Bref, c’est tout bénéf’ !
Et toi, ça te tente une année sabbatique pendant les études ?
À lire aussi : L’année de césure expliquée sur Animafac (grâce à un strip de Cy.)
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires