Je souhaite m’adresser en premier lieu à la ligue contre la zoophilie et autres protecteurs des animaux : les toutous je les aime, les chats je leur caresse le dos. Point final. Entendu.
Dans les dessins animés, c’est une toute autre histoire. Beaucoup de séries ou films d’animation pour enfants utilisent des bêtes comme principaux protagonistes. Mais la personnification du héros séduisant dans un corps à fourrure, c’est le mal. Et la perte de conscience, assurément. (666).
Kevin, dans Kangoo
Kangoo, c’était une série pleine de bonnes intentions diffusée dans toutes les meilleures émissions pour gamins de la fin des années 90. L’histoire était simple : le spectateur était invité à suivre les frasques d’une équipe de basket composée de cinq kangourous vivant sur une île nommé Sierra Kangoo et protégeant une plante magique des méchants voleurs. Le détail qui noyait les pauvres esprits dans la confusion émanait certainement d’un fait : tous les personnages étaient humains sauf la bande de basketteurs. Déjà ça sentait l’histoire pas trop propre sur elle. La jeunette encore pucelle que tu étais a dû tomber dans le panneau comme un moustique s’écrasant sur une vitre : ces kangourous n’étaient pas normaux.
- Ils parlaient. Oui Madame.
- Ils portaient des t-shirts (bien trop courts).
- Leurs oreilles sortaient de leurs casquettes alors qu’il n’y avait pas de trous prévus pour ça.
Et si cette série tenait en haleine des millions de petits êtres partout en France ce n’était peut-être pas seulement grâce à un scénario novateur et malin. Non. Ces dangereux réalisateurs avaient créé une abomination : Kévin le kangourou le plus érotique du cosmos. Ok. Le recul. L’âge. La maturité. L’expérience. Tout ça a sans doute remis à l’heure les pendules de ta culotte. Mais Kévin, pour n’importe quelle gamine de six ans, c’était un putain de beau gosse.
De gauche à droite : « Non », « Bof », « Surtout pas », « Non », « Ohsamère ».
Les personnages étaient des clichés ambulants : il y avait le geek incapable de viser le panier, le capitaine cool faussement décontracté, le gamin qui passait son temps à bouffer, ou encore le vieux hyper poli. Mais le stéréotype le plus colossal était sans doute celui du Kangoo le plus fort, le plus classe et le plus musclé : Kévin.
De son prénom à la pointe de ses pattes ça embaumait le lieu commun. Kévin est costaud et il le montre. Dans le générique il n’hésite pas à dévoiler ses biceps (oh) et à porter un bandeau à la manière de Rambo (ah). Sa voix est un peu rauque et il cherche souvent l’embrouille (ouh). Il a constamment les sourcils froncés et un air grave. Kévin est solide, sans peur et surtout… il porte un foutu crop top/marcel – UN MARCEL x UN CROP TOP POUR GARÇON autrement dit, le vêtement moins seyant qu’une feuille de papier toilette coincée entre les fesses.
https://youtu.be/gKFIQs73ORw
0’28, lingerie proscrite.
Voilà comment des centaines de jeunes filles se retrouvent à courir après les bad boys en puissance. Comment l’incompréhension germe dans leur esprit à la conquête d’une réponse claire : ai-je le droit d’embrasser ma télévision sans que ma mère n’appelle le service psychiatrique du zoo ? Voilà comment tomber amoureuse d’un marsupial.
Soixante-cinq épisodes plus tard à traumatiser les fillettes et leurs parents, aux oubliettes les kangoos. Face à ce succès, les créateurs réalisèrent une suite : Kangoo juniors (on prend les même avec des couches et on r’commence). Bien moins érotique, tu le conçois bien.
Kovu, dans Le Roi Lion II
Alors oui je vais m’attirer les foudres des puristes de Disney. Car l’original est toujours bien mieux que les autres volets. Personnellement j’ai toujours préféré l’honneur de la tribu à son grand frère. Ne me jette pas ton collant à la figure en évoquant un rituel vaudou, les goûts, quand on a sept ans, sont indiscutables. Dans le trip « Azy on va faire des lions humanisés histoire que toute les minettes aient envie de bécoter le poster de Simba au-dessus de leur lit », le chapitre II est très loin d’échapper à la règle.
Tu t’imagines chasser la hyène aux côtés d’une bête qui en impose. Mais voilà, Simba était bien sympa mais il manquait un peu de pep’s. Un petit truc qui le rendrait plus attachant encore. C’est là qu’apparaît Kovu, le fils adoptif de Scar et Zira. Comment bien commencer dans la vie. Son statut familial, aussi bien considéré par les « gentils » qu’un sanglier dans un champs de maïs, le rend déjà attachant. Parce qu’il ne peut rien y faire, lui : il est gentil.
Mais il n’est pas seulement sympathique (le bougre). Kovu, déjà petit, n’annonçait rien de bon pour ton petit coeur : nez retroussé, grands yeux verts profonds et adorable houppette ébène – aïe aïe aïe. Et bim, Kovu grandit et il devient.. il devient beau. (Tout le monde garde en tête que nous parlons d’un LION.)
Ou comment éprouver un sentiment très embarrassant.
Mais voilà, il faut vite se résigner à ne pas passer le restant de ses jours avec un fauve. Parce que dans la vraie vie c’est pas si cool. Cependant il reste toujours ce stimulus visuel très particulier. Les mecs de Disney ont bien fait leur boulot, bravo hein.
https://youtu.be/7RhxT9Tm-tU
De toute manière, ton groove était pourri dès ce passage.
Jeremy, dans Brisby et le secret de Nimh
Quelques madmoiZelles doivent se souvenir des films de Don Bluth, notamment Anastasia, Titan AE ou encore Fievel et le nouveau monde. Brisby et le secret de Nimh narre l’histoire d’une souris dans la tourmente depuis que son fils est tombé malade. Ne pouvant pas le déplacer de son lit, il lui faut pourtant déménager pour éviter d’être réduite en charpie par les machines agricoles. Commence alors l’histoire qui la mènera chez les rats et d’autres animaux plus ou moins recommandables. C’est sur un de ceux-là que j’attire ton attention.
Sur ce coup-ci je te demande de bien faire marcher ton imagination.
Jeremy n’est pas un noble chevalier ou un héros avec la carrure d’un ours polaire. Non, Jeremy est simplement un corbeau un peu paumé. Drôle et attachant à la fois, il dégage un potentiel sexy assez inexplicable.
Je penche vers son côté détendu d’la plume et son humour fou (qui me faisait mourir de rire il y a quelques temps). C’est justement ce côté imparfait et touchant qui lui donnait cette aura totalement désirable (me rendre compte que je glorifie voluptueusement un corbeau me met un peu mal à l’aise). Jeremy n’est pas aussi débile qu’il n’y paraît : c’est un peu grâce à lui que le film ne se termine pas dans un bain de sang de souris séché. Une âme tentante, dans un corps de volatile (pas si dégueulasse à regarder). Bref.
Femme qui rit, à moitié dans ton nid.
Dracofeu, de Pokémon
C’est un dragon. Il en jette. Il fait office de brasero. Je n’ai rien à ajouter.
Le clochard, de La belle et le clochard / Roublard, d’Oliver et Compagnie
Quand il s’agit de mettre en scène des animaux, les studios Disney n’hésitent pas à utiliser les espèces qui nous côtoient le plus, comme si de rien n’était. Il y a donc plusieurs personnages canins qui ont dû marquer ta vision de la sexytude. J’ai nommé en premier lieu : le clochard.
Aux antipodes du riche caniche blasé, Clochard est amour, joie et découverte. C’est un aventurier qui se laisse vivre au gré du vent. Et moi (toi aussi, ne nie pas) je lui trouvais un certain « truc » à ce cabot. Une bonne tête et un look décontracté – il me rappelle un peu ce hipster croisé aux alentours d’une rame au métro Saint Paul.
Attention scène culte.
Et ça marche aussi pour Roublard dans le dessin animé Oliver et Compagnie. Canidé qui a tout autant de sex-appeal, avec la voix de Bruce Willis en plus.
https://youtu.be/hkckX-Nwqd8
Ou comment tomber amoureuse quelque années plus tard d’Emile Hirsch dans Into the Wild.
À force de toujours vouloir humaniser leur personnages, les réalisateurs de divertissements pour enfants en oublient les lois de l’attraction. Voilà comment des centaines de jeunes filles se sont amourachées de membres d’une autre espèce. C’est votre faute. Je ne vous félicite certainement pas.
Et toi, tu trouves certains animaux sexy dans les dessins animés ?
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