Je sais comment vous vous sentez : vous en êtes encore à soupirer, un sourire béat aux lèvres, devant des selfies de quokkas, et voilà que je vous propose une nouvelle fournée d’animaux avec une bonne bouille. Vous n’y croyez pas. Rien ne saura jamais remplacer le quokka dans votre coeur, nul ne saura vous rendre heureux-se d’un seul regard comme lui.
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Me voici pourtant prête à relever ce défi.
Oubliez-le, vous dis-je.
Après les animaux que j’aimerais bien avoir comme potes, voici à mon sens les prochaines mascottes de l’Internet – que dis-je, les Pokémons de la vraie vie, qui détrôneront lolcats et chouettes mignonnes d’un battement de cils. Quand ils en ont.
Le dik-dik, petit bambi de mon coeur
Regardez ! Non mais REGARDEZ ! Avez-vous jamais vu animal aussi mignon, avec de grands yeux aussi emplis de candeur, d’amour et d’eau fraîche ?
Ce petit animal, non content de nous faire inventer des mots tels que « mignonnitude » ou « pouti-pouti le roudoudou », porte le chatoyant nom de « dik-dik ». On pourrait avancer que cela signifie « petite bistouquette » en anglais, mais ce n’est hélas pas le cas, la linguistique étant parfois aussi pleine de promesses et décevante qu’une demi-molle. En revanche, le dik-dik est vraiment petit : 45cm de hauteur grand maximum, et 5 kg tout mouillé.
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Il s’agit en effet d’une antilope naine, originaire d’Afrique de l’est et appartenant au genre des Madoqua, ce qui vous fait sans nul doute une fort belle jambe. En plus intéressant, sachez qu’on l’appelle le dik-dik en raison de son cri.
Parfaitement : lorsqu’il ne se sent pas à l’aise, le dik-dik remue son drôle de petit museau, émet une sorte de « dik-dik ! », et se tire ventre à terre à une vitesse impressionnante tout en zigzagant.
Il faut dire, et la vie c’est vraiment de la merde, que le dik-dik, tout charmant qu’il soit, a de nombreux prédateurs. « Mignon, certes », vous diront la hyène, le chacal, l’aigle ou le lion, « mais de la viande toutefois. » Allez leur expliquer que le dik-dik est un petit animal romantique, qui ne vit pas en troupeau mais en couple. Que lorsqu’il trouve le ou la dik-dik de sa vie, il reste avec pour toujours. Et qu’ils font plein de petits dik-diks.
Tapez « baby dik-dik » dans Google si vous l’osez. (via)
Mais ils s’en foutent, ces mécréants qui ne pensent qu’à leur estomac. Si ce n’était pour la perpétuelle menace qu’ils représentent,
le dik-dik aurait déjà pris d’assaut le web 2.0 d’un battement de cil de ses yeux de biche.
Le petit groin du calamar cochonnet
Non, le calamar cochonnet n’est pas un nouveau type de boule pour la pétanque. En tout cas, je vous déconseille fortement de le viser avec une boule de pétanque, l’animal risquant de ne point apprécier la pression sur sa peau délicate. Oui car le calamar cochonnet est bien un calamar (et non pas un cochon). Un calamar avec un groin de cochon.
On ne le voit pas souvent, ce qui est probablement dû au fait que la petite bête vit entre 400 et 1000m de profondeur dans les abysses, et qu’en plus, il ne dépasse pas les 15cm. Autant chercher un bout de calamar dans une paëlla au chorizo.
Le calamar cochonnet, de son vrai nom nul Helicocranchia pfefferi, est donc un céphalopode à l’apparence sympathique. On l’appelle ainsi en raison de son groin mentionné plus haut, et qui lui sert, non pas à repérer les truffes, mais à se propulser en « crachant ».
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Et je sais bien que, lors de la sélection précédente, certain-e-s d’entre vous n’ont pas été particulièrement séduit-e-s par le swag de la limace-lapin… Mais avouez que cet autre animal marin a une bonne bouille en plus d’être gonflé :
Mieux qu’une limace : un calamar qui sourit. Si vous ne le voyez pas, je ne sais plus quoi faire.
Le loup à crinière, mi loup, mi renard (et re-mi loup derrière)
D’accord, d’accord, amoureux-ses des animaux à poils, je réponds à votre appel désespéré. Faisons fi des abysses, et gagnons l’Amérique du Sud, où vit en nombre une espèce animale que vous ne connaissez pourtant pas. Ou du moins je l’espère. Rapport que j’essaie de vous surprendre, boum. (Tu l’as pas vue venir, hein.)
Voici donc (roulements de tambour) le loup à crinière ! Crinière qui, en vérité, ressemble davantage à une touffe sur la nuque, et loup qui, bon, ressemble surtout à un renard monté sur échasses. Mais loup à crinière quand même. Attention : il est fluffy.
Susceptible de se mettre dans la poche à la fois les fans de loups, et les fans de renards, le loup à crinière n’a pourtant pas grand chose d’un canidé féroce. Hé non, je pète un mythe : ce mammifère placide n’aime guère s’attaquer à proie trop récalcitrante, et lorsqu’il ne trouve ni rongeur, ni lézard, ni petit oiseau à gober, il se rabat sur des insectes ou des fruits. Un régime qui n’est pas sans voir des répercussions sur sa dentition, peu similaire à celle d’un loup sanguinaire.
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Mais il s’en fout, le loup à crinière. Il vit sa vie pépouze, comme dirait l’autre, et ce depuis des millions d’années, si l’on en croit les fossiles que l’on a retrouvés. Alors vos techniques de chasse, hein, vous pouvez vous les garder. Il cueille ses fruits avec un savoir-faire ancestral.
L’énigmatique axolotl, coqueluche discrète du web
Mais tout cela n’est rien encore, comparé à l’incomparable Axolotl, cette bestiole rendue célèbre par Patrick Baud a.k.a. Axolot, qui l’a choisie comme symbole de ses histoires insolites. Sauf qu’il a enlevé le -l à la fin, probablement pour ne pas avoir à entendre les gens essayer de prononcer « axoloteleuh ». Malin.
L’axolotl, donc, ou ambystoma mexicanum si vous préférez, est un amphibien. Mais pas n’importe quel amphibien. Déjà, est-ce que vous avez bien vu sa tête ?
N’est-ce pas affolant ? Un amphibien que nous autres pauvres bipèdes, habituellement peu ragoutés par ces gluants animaux, sommes en mesure de trouver mignon. Car, oui, admettons-le une bonne fois pour toute : l’axolotl a une sacrée bonne bouille. Surtout sous sa forme leucistique, ou dépigmentée, lorsqu’il se pare d’une touche de rose pâle.
Mais ce n’est pas tout ! Celui que les habitants du Mexique, dont il est originaire, appellent le « petit monstre » présente également de nombreuses caractéristiques qui fascinent les scientifiques. Parmi celles-ci, sa capacité de régénération, qui lui permet de se reconstruire un organe, voire le cerveau, en cas d’accident regrettable. Et moi qui étais fière de réussir à me désinfecter un bobo sans pleurer.
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Vous pensez bien que les scientifiques voient monts et merveilles derrière le super pouvoir de la petite bête. Du fait de ses compétences personnelles, l’axolotl peut vivre une vingtaine d’années à l’état de larve, fraîche comme un gardon h24. Imaginez, à notre échelle, les possibilités médicales qu’un tel phénomène engendrerait ! Une certaine résistance au cancer, par exemple…
Alors ? La bonne tête de l’un de ces animaux a-t-elle su vous faire oublier le quokka joli ?
Bonus Pause Culotte du 29/07/2015 : le chat de Pallas
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Les Commentaires
Woaw je sais pas qui lui a donné les instructions mais ils en ont fait une tonne! C'est cool de voir comment elle en prend soin mais elle pourrait se passer d'un bon tiers de tout ca. Faut que je montre ça a ma maman, j'en aurai jamais eu si c'était aussi compliqué lol.