Une cinquantaine d’actrices, chanteuses et artistes francophones se sont filmées en train de couper une mèche de leurs cheveux. À travers ce geste, elles expriment leur soutien envers les femmes iraniennes, victimes d’une violente répression.
Une mobilisation féministe internationale
Le 5 octobre, les membres de ce collectif féministe, appelé « Soutien Femmes Iran » ont posté une vidéo sur Instagram. Parmi ces nombreuses femmes engagées, on retrouve notamment Angèle, Marion Cotillard, Pomme, Angèle, Juliette Binoche, Isabelle Adjani, Juliette Armanet, ou encore Laure Calamy. Outre le bruit des ciseaux, on entend une bande-sonore en langue farsi, il s’agit en fait du chant de révolte italien « Bella Ciao ».
La mobilisation de ces artistes francophones fait office d’hommage à Mahsa Amini, décédée le 16 septembre. Cette jeune Iranienne de 22 ans a été « maltraitée par la police des mœurs jusqu’à ce que mort s’ensuive », peut-on lire sous le post Instagram. Selon la police des mœurs, son crime était d’avoir laissé des cheveux dépasser de son voile. En Iran, près d’une centaine de personnes sont mortes lors de manifestations pour dénoncer cette répression.
« Les Iraniennes ont besoin de savoir qu’elles ne sont pas seules »
À l’initiative de cette vidéo, trois avocats (Julie Couturier, Christiane Feral Schuhl et Richard Sédillot) ainsi que l’actrice, productrice et réalisatrice Julie Gayet. Au micro de France Inter mardi 5 octobre au matin, elle explique : « Les Iraniennes ont besoin de savoir qu’elles ne sont pas seules. Le silence peut être la pire des violences. »
Le 4 octobre, près d’un millier de personnalités du septième art français comme Léa Seydoux, Isabelle Huppert, Julia Ducournau ou Thierry Frémaux (le directeur du Festival de Cannes) ont diffusé une tribune appelant à « soutenir la révolte des femmes en Iran ».
Pour Richard Sédillot, l’objectif de cette vidéo est aussi de « déclencher une réaction politique extrêmement forte ». Il ajoute : « Les condamnations ne doivent plus êtes faites à demi-mot, mais avec plus de véhémence. »
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Crédit de l’image à la Une : © Madmoizelle
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Les Commentaires
Que le nom Kurde de Mahdi était Jîna Emînî, car Mahdi Amini est son nom donne Iranien, mais elle est KURDE, ce qui a joue une part dans la violence qu’elle a vécu.
Que Mahdi n’est pas la seule morte, Nika Shakarami , une manifestante, a été arrêtée par la police, torturee et tuee.
Que des soldats ont été envoyé dans des écoles pour faire peur aux Iraniennes, mais ça a pas joué en leur faveur :