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Culture

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, oeuvre culte de la SF

« Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques », un chef-d’oeuvre de Philip K. Dick, est une excellente porte d’entrée vers la science-fiction, et un classique à (re)découvrir régulièrement !

L’avantage de la science-fiction par rapport à la fantasy, c’est que quand on a envie de s’y mettre, on a un petit peu moins de chance de se heurter systématiquement à des sagas de 26 tomes. Il est plus facile de trouver un petit one-shot pour commencer.

C’est notamment le cas du roman le plus connu de Philip K. Dick, joliment intitulé Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (Do androids dream of electric sheep?). Les amateurs du genre le connaissent forcément, car l’ouvrage est ce qu’on peut appeler un grand classique.

Vous en avez peut-être entendu parler sous le titre Blade Runner. Eh oui, le film de Ridley Scott est (très librement) inspiré du roman de Philip K. Dick ! Devant son succès, ce sont des raisons marketing qui ont poussé les maisons d’édition à renommer le livre. Mais en réalité, les deux histoires sont assez différentes.

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Voici pourquoi, si vous cherchez à vous plonger dans le genre si vaste de la science-fiction, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? a.k.a Blade Runner est une bonne référence pour commencer.

Les androïdes rêvent-ils de quoi ?

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? est un roman qui date des années 60, donc le futur apocalyptique que décrit Philip K. Dick se passe en 1992. À ce moment-là, la Terre a subi bien des catastrophes, dont une guerre nucléaire qui a fini de ratiboiser la plupart des surfaces habitables et de rendre l’air à peine respirable. Seuls y survivent encore les marginaux et les pauvres qui ont décidé de ne pas émigrer sur Mars.

Parmi eux se trouvent Rick Deckard et sa femme dépressive. Tous deux vivent dans ce qu’il reste de San Francisco, et ont une obsession : posséder un vrai animal. Il faut dire qu’après toutes ces catastrophes, les bêtes ont presque toutes disparu, et posséder une chèvre, ou mieux, un cheval, est un énorme signe de richesse et de confort ! Rick et sa femme avaient bien un mouton, mais celui-ci ayant trépassé, notre héros a dû le remplacer par un mouton électrique pour sauver les apparences.

Avoir les moyens de s’offrir un vrai mouton, ou n’importe quel animal encore plus rare, est la seule chose qui intéresse désormais Rick. La seule raison pour laquelle il fait ce qu’il fait : chasseur de primes. Mais pas n’importe quel chasseur de primes, attention !

En 1992, la menace, ce sont les « andys », des androïdes un peu trop réalistes, qui se sont enfuis et vivent illégalement parmi les humains. Le boulot de Rick et de ses collègues consiste à les démasquer, puis à les éliminer. Alors quand Rick apprend qu’une forte récompense est mise sur la tête d’androïdes de la toute dernière génération, Nexus 6, il se voit déjà auprès de sa ménagerie flambant neuve.

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C’était sans compter sur cette femme froide et étrange, Rachel Rosen, présentée comme la nièce du plus grand fabricant d’androïdes. Humaine ou robot ? Cette simple interrogation va mener Dick beaucoup plus loin qu’il ne l’avait imaginé.

Pourquoi est-ce une référence ?

Comme toutes les oeuvres de Philip K. Dick, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? est un roman à l’atmosphère très particulière, et en même temps très intelligent. Vous risquez d’être un peu déconcerté-e au début de votre lecture, et c’est tout à fait normal. Philip K. Dick est comme qui dirait un roi du cyberpunk, cette forme de science-fiction pessimiste qui se focalise pas mal sur l’intelligence artificielle. Et vous mettre mal à l’aise, c’est son petit talent caché…

Lorsqu’on atteint un tel niveau de perfection dans l’intelligence artificielle qu’il devient difficile, voire quasi impossible, de distinguer un androïde d’un être humain, où se situe la différence ? Peut-on continuer à traiter les robots comme des esclaves dans ces conditions ?

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Autant de questions qui reviennent, traitées avec finesse, à travers les yeux de ce brave boulet qu’est Rick Deckard. Ce n’est pas pour rien que, lorsque je vous parlais de la peur du robot, je citais cet ouvrage et son test de Voigt-Kampff. Cet examen fictif est alors tout ce qu’il reste aux forces de l’ordre pour démasquer les androïdes, en les testant sur l’empathie qu’ils ne sont pas censés avoir.

En s’appuyant sur cette relation si complexe entre le robot et son créateur, un thème d’anticipation qui n’en finit pas de fasciner, ce roman se pose comme une référence de la science-fiction. Il n’y a probablement pas de meilleure entrée en matière pour qui est étranger-e à ce type de littérature ! Mais attendez-vous à remettre bien des choses en question à la fin de votre lecture…

Alors, ça vous titille ? Promis, on ne pleure pas comme dans A.I. Intelligence artificielle. Vous aurez même plutôt tendance, après votre lecture, à regarder les gens avec méfiance, à la recherche du moindre détail susceptible de trahir leur véritable nature…

Et toi, là, la fan de SF qui connait déjà le roman de Philip K. Dick, quel serait ton conseil lecture à un-e novice ?


Les Commentaires

10
Avatar de Crazy
4 avril 2015 à 16h04
Crazy
je crois que c'est un anachronisme de dire que Philip K. Dick est le roi du cyberpunk (il me semble que le cyberpunk ça évoque plutôt les romans liés aux débuts de l'informatique des années 80 et un peu hard SF, avec la référence classique du Neuromancien de Gibson), mais on peut dire que c'est un précurseur du genre.
Pour l'ambiance, oui. Mais effectivement, ça ne relève pas des problématiques cyberpunk.

J'avais assez apprécié le film, pour ses plans toujours sombres, voir crades, l'interrogation sur les androïds... mais le personnage central est sacrément antipathique et le rythme très, trop lent.
Oui, mais y'a Roy Batty (Rutger Hauer)

Par contre, àmha, le bouquin est beaucoup moins bon que le film (un des rares exemple ^^). Si tu trouves que Deckard manque de charisme dans le film, bah àmha, c'est pire dans le livre. Et Batty n'a rien à voir
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