Il y a des artistes qui, dès la première écoute, restent là, gravés dans notre mémoire, à travers leurs textes, leurs mélodies, leur voix. Stina Nordenstam, jeune chanteuse suédoise, est de ceux-là.
Avec And she closed her eyes, son deuxième album sorti en 1994, elle nous fait entrer à pas feutrés dans son univers, réservé et mélancolique.
On est d’abord interpellés par sa voix, cette voix parfois doucement grésillante, semblable à un vieux vinyle, comme sortie d’une boîte à musique. Puis on tend l’oreille et là les mélodies s’insinuent doucement, quelques accords de guitare, des notes de piano dispersées avec parcimonie.
Des mélodies épurées à l’extrême comme sur When Debbies’s Back from Texas, la première chanson de l’album, qui donne le ton. A part un fond de guitare, Stina joue surtout avec sa voix, qui semble se confondre avec les instruments.
Avec Viewed from The Spire, le rythme s’accélère, prenant ci et là des airs de bossa nova. Le jeu d’écho finit par nous emporter, ailleurs. Puis des harmonies vocales, des choeurs d’enfants viennent se greffer avec grâce sur les mélodies. Soulignant juste ce qu’il faut dans Little Star et Crime.
A l’image de FireWorks, cet album est une machine à voyager, parcourir le monde dans notre imaginaire. Chaque chanson tisse un peu plus le cocon qui nous transporte dans l’univers de ce pays intemporel aux saisons sans lumière. Tout y passe, le son de la neige qui crisse sous les pas, les aurores boréales, les levers de soleils glacés…
Arrive enfin And She Closed her Eyes et on se réveille tout doucement, regardant à la fenêtre la pluie tomber. Et c’est au son de ces gouttes de pluies que le voyage prend fin.
Un site de fan consacré à Stina Nordenstam
Les Commentaires
Edit / oula. J'aime pas du tout. La voix de Stina m'agace.