Réussir à s’accepter et à aimer son corps tel qu’il est, c’est ce qui a motivé l’artiste Anastasia Kuba, ancienne danseuse nue, dans son projet Nothing But Light. Pendant 3 mois, elle a photographié, filmé et interviewé deux modèles nus par jour dans son atelier d’artiste.
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L’une des forces et des difficultés de Nothing But Light,
selon elle, était que les personnes venaient d’horizons complètement différents : des volontaires de tous âges, professions, communautés et parcours ont ainsi pu participer à la réalisation du projet.
Tous les participants n’ont d’ailleurs pas été castés de la même manière. Parmi les modèles, il y a des proches de l’artistes comme des inconnu•es rencontré•es sur Internet. L’artiste s’est elle aussi prêtée au jeu.
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Grâce à son projet elle a pu se rendre compte qu’elle partageait avec ses sujets une même lutte : la profonde conviction d’être indigne d’être aimé•e, à tel point que pour plaire aux autres, elle devrait changer ou prétendre être différente .
Ce qu’a pu remarque Anastasia Kuba est que pour les modèles, il était plus difficile de se mettre à nu par les mots en parlant chacun de leur expérience personnelle au sujet du projet après chaque shooting que de passer devant l’objectif. Elle déclare :
« Nothing But Light explore les concepts de frontières, vulnérabilité et consentement. Notre corps est le reflet de notre propre expérience du monde. Il est également la cible facile la plus facilement exposée à l’irrespect, l’adoration, la honte, la négligence et le contrôle […] Laisser quelqu’un voir son corps est une façon de se livrer.
Je vois en ce projet une manière de laisser une place à l’empathie, au respect pour les personnes qui se livrent sans aucune frontière de consentement : elles pourront ainsi se voir et être vues telles qu’elles sont. »
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