Chère Madmoizelle, récemment, tu as dû voir le clip de la Bamba Triste hanter ces lieux tel Arielle Dombasle les magasins de graines.
https://www.youtube.com/watch?v=-ecg5_Y08KI
Je t’ai laissé un peu de temps pour bien digérer ce grand moment de la chanson française, les paroles surtout (émotionnellement se remettre d’un truc comme « Plutôt mourir que Pluto Mickey » c’est pas facile-facile). Maintenant que tu as eu tout loisir de savourer la dextérité verbale de Pierrot, nous allons passer à l’analyse iconographique.
Pierrot est un homme de la nature. Il aime à crapahuter dans les sentiers tel le Davy Crocket de l’Indre-et-Loire. Son équipe de tournage, par contre, aime pas trop se cailler les miches. Compromis fut trouvé : l’on tournerait ce clip d’anthologie dans un château, et Pierrot irait dormir dans la cabane à outils (si ça lui fait plaisir…)
Ca y est, le voilà. Immédiatement, un frisson de chaleur moite me parcourt l’échine. Franchement, tu regardes Pierrot et tu te dis : y’a rien à jeter. Et regarde-moi un peu la mâle assurance avec laquelle il lève ses index (coquins).
Là, on entre directement dans le feu de l’action avec un claqué/soulevé (je claque des doigts / je lève le genou) d’une fluidité à peine croyable. J’imagine déjà Pierrot devant moi, me disant : « tu es mon accord yougoslave, veux-tu m’épouser ? » et là je dis « oui » bien sûr, et là hop claqué / soulevé. RRrRrrrrroaaarrrr !
J’ai choisi cette image parce que je ne voudrais pas que vous pensiez, toutes, là, que Pierrot n’est qu’un corps vibrant et sensuel. Non, c’est également un grand intellectuel qui aime à partager son savoir, ça se voit tout de suite. Regardez ce plié de coude pédagogique. Par ailleurs, dans ce moment intensément intime de la chanson, il évoque la relation homme-chien avec une émotion palpable. Que si j’y étais, j’te le palperais, moi, le Pierrot. (Non pardon, mais les hommes qui aiment les chiens moi ça me touche, et du coup je les touche).
Et là, attention (la capture ne rend pas honneur à la beauté du mouvement), Pierrot se remonte la poche à couilles à deux mains. Quand tu penses que des acteurs d’Hollywood genre Benicio Del Torro ou ce sale minet de Will Smith courent toute leur vie après une once de sex appeal quand il suffit de te jeter négligemment les bourses sur l’épaule ; schlopeuhschlope.
Et clapeuh-clapeuh dans ses mains. Je te jure, je sens la bamba dans tout mon corps. Mes seins se soulèvent au rythme de la Bamba. Ma culotte-gaine vibre au rythme de la Bamba. Je n’étais rien avant Pierrot.
Furtif tel le ninjah, Pierrot se baisse pour communier avec la nature et palper fébrilement la neige qui recouvre de son blanc manteau les environs de Plouvoise-lès-Augustines (sinon, ce week-end-là, à Nantes il faisait beau, hein).
Oh oui, Pierrot, baisse-toi, BAISSE-TOI. Oui, COMME CA.
Ah, Pierrot, ton regard dans le lointain pendant que tu réalises que nous ne sommes que de dérisoires flocons de neiges dans la large paume de l’Univers… (ou peut-être que c’est de la vraie neige et que c’est froid)
Ecoute, Pierrot, écoute le vent qui souffle notre amour au loin.
Pierrot est vie, Pierrot est toute-puissance, Pierrot prend sauvagement l’Hiver tout entier et le fait gémir sous son coup de reins majestueux. (Un peu comme le lion dans la savane. Digueuh-digue et je repars faire la sieste)
Mais Pierrot, pourquoi te retrousses-tu ainsi le combizlipe ? Vas-tu partir, vas-tu me quitter, mon beau corsaire aux senteurs d’été ?
Où pars-tu ainsi, en clapeuh-clapant des mains, ô mon aventurier des sommets enneigés ?
AAAAttention, te casse pas la gueule.
… Mesdames, pardon, Madmoizelles, je vous laisse admirer cet Adonis flou en Zlipe de bain.
… qui a des jambes de poupée Barbie.
Sans même prendre la peine d’ôter sa moustache, Pierrot se jette à l’eau, très littéralement et un peu latéralement.
Ah, le voilà ! Il émerge de l’eau, le poil labial ébouriffé. Je donnerais le monde pour être une mycose dans ce jacuzzi géant et me glisser tendrement le long de l’urètre du beau Pierrot.
Au péril de sa vie, Pierrot tente un clapeuh-clape nautique.
Puis s’enfuit sous nos yeux embués d’amour, avec une double tourne-mouillette vrillée exécutée de main de maître.
Merci, Pierrot. C’était bon.
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