Amber Heard fait appel du verdict de son procès contre Johnny Depp

Va-t-on revivre les semaines de procès pour diffamation et voir se répéter le harcèlement abject à l’encontre d’Amber Heard ? Après avoir échoué à obtenir un nouveau procès, les avocats de l’actrice ont fait appel.

« Nous croyons que la cour a fait des erreurs qui ont empêché un verdict juste et équitable en accord avec le Premier Amendement. »

C’est par ces mots que les avocats d’Amber Heard justifient leur décision de faire appel, deux mois après le verdict du procès qui opposait l’actrice à son ex-conjoint Johnny Depp. Pour rappel, elle a été condamnée à lui verser 10 millions de dollars, et lui 2 millions de dollars, le 1er juin dernier.

Johnny Depp avait attaqué Amber Heard en diffamation, estimant que son ex-épouse avait nui à sa réputation en publiant en 2018 une tribune dans le Washington Post. Elle y parlait de violences conjugales qu’elle avait subies, sans pour autant jamais mentionner le nom de l’acteur.

Le 13 juillet dernier, une demande pour un nouveau procès formulée par les avocats d’Amber Heard a été rejetée. La requête était fondée sur une erreur de procédure faite lors de la composition du jury, où l’un des membres a été retenu, alors que c’est son père qui avait été désigné. Les deux hommes portaient le même nom de famille et résidaient au même endroit.

Un risque de relancer les attaques contre Amber Heard ?

« Nous sommes conscients que cette demande va de nouveau enflammer Twitter, mais nous suivrons les étapes pour assurer l’impartialité et la justice », a fait savoir à Deadline un représentant d’Amber Heard.

Il est évident que cet appel risque de relancer le harcèlement terrible subi par l’actrice pendant les semaines qu’a duré le procès. Tournée en dérision dans des vidéos virales, moquée ou décrédibilisée, Amber Heard a subi une campagne de calomnie hors normes, qu’aucun homme accusé de violences sexistes et sexuelles n’a jamais eue à subir.

De nombreuses féministes craignent que d’autres cas similaires soient traités par la justice, mais aussi par les médias, de la même façon. Selon un rapport rendu par Bot Sentinel, il s’agit du pire cas de cyberharcèlement et de traque en ligne recensé ajoutant que Twitter n’en a pas fait assez pour modérer et arrêter le harcèlement ciblé.

Crédit photo : Today Show (capture)

Violences conjugales : les ressources

Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?

Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

22 juillet 2022 à 18h07

Bloem

Faire appel d'un procès est un droit. Il y a la loi et la jurisprudence.

Aucun soucis avec ça. Je pense qu'un appel en utilisant le premier amendement a aucune chance d'aboutir vu que c'est un cas de diffamation. C'est pas le but ni l'esprit du 1er amendement de protéger quelqu'un qui a tenu des propos publiques et mensongers envers une tierce personne dans le but de lui nuire.
Mais elle a tout à fait le droit d'essayer.
Les derniers messages parlaient de la motion déposée 1 semaine avant. Celle-ci a d'ores et déjà était rejetée.

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