J’adore les jeunes filles qui se sentent libres de disposer de leur corps, de se sentir bien dans leur peau et font avancer cette société vers un espace où chacun se sentirait libre d’exister.
C’est pour quoi je le dis aujourd’hui : j’adore Amandla Stenberg.
Amandla Stenberg, une actrice de la nouvelle génération
Amandla Stenberg est une actrice américaine qui a fait ses débuts dans le film Colombiana d’Olivier Megaton où elle incarne la version jeune du personnage principal, Cataleya. Elle a ensuite connu la célébrité via son rôle de Rue dans The Hunger Games.
Elle a 19 ans et fait partie de ce que j’aime à voir comme le renouveau d’Hollywood : de jeunes actrices et acteurs qui choisissent leurs films avec soin, prennent la parole pour des causes qui leur sont chères et se sentent libres d’être ouverts sur leur vie et les difficultés qu’ils rencontrent.
L’année dernière, son crâne rasé avait fait jaser les journalistes américains et en 2015, elle avait publié une vidéo célébrant le cheveu afro.
En plus, son nom signifie « puissance » en zoulou !
…ça se sent que je l’aime beaucoup ou j’arrive à faire illusion ?
Amandla Stenberg assume ses poils
Cependant ce n’est pas pour son talent que la presse parle d’Amandla Stenberg depuis ce week-end, non, non, non… c’est plutôt pour son apparence (oh le choc).
Samedi soir, lors de l’avant-première du film The Hate U Give dont elle est à l’affiche, elle est apparue magnifique sur le tapis rouge — comme à l’accoutumée, dirais-je.
Cependant au hasard d’un mouvement de bras, les photographes et l’assistance ont découvert la pilosité qu’Amandla a décidé de garder sous les aisselles car c’est son corps et elle en fait bien ce qu’elle veut.
J’avais peur des commentaires désagréables sur Instagram et… non ! Ce simple événement a été salué par la communauté d’Amandla et les rares commentaires moins cool portaient sur sa robe.
Le corps des femmes à Hollywood, un carcan dans le carcan
Alors, ce n’est pas nouveau, le corps des femmes déchaîne les passions.
Il fait l’objet de beaucoup de tentatives de régulation et il n’est pas rare de trouver sur les réseaux sociaux de piètres essais théorisant sur l’apparence optimale du corps féminin… Optimale pour qui ?
À l’intérieur de ça, il y a le microcosme hollywoodien.
Hollywood a toujours été un milieu très codifié depuis la création de l’industrie du cinéma car c’est le milieu du beau, de la richesse, de l’amour, fait d’artifices censés susciter l’envie du commun des mortels (nous).
Cet univers a toujours poussé les actrices à correspondre à un certain moule : svelte, pas trop grande, pas trop petite, pas trop typée… Une femme fantasmée qui susciterait le désir masculin et la jalousie féminine.
Beau programme.
Les corps des femmes y sont ouverts à tous les questionnements, soumis à toutes les contraintes et certaines personnes avec très peu de scrupules y voient même un moyen de pression (coucou Harvey W.).
Les actrices contre-attaquent
Cependant certaines actrices n’hésitent pas à exprimer leur ras-de-bol.
Scarlett Johansson ne se gêne plus pour rembarrer les interviewers indélicats qui fantasment depuis 8 ans sur son costume de Black Widow dans Avengers.
Non les gars, elle ne vous dira pas si elle porte des sous-vêtements en-dessous car ça a zéro rapport avec le film, vous êtes chelou.
D’autres, comme Amy Schumer, se montrent EXTRÊMEMENT HONNÊTE lorsqu’une énième journaliste ne lui pose pas de question sur son rôle mais sur ce qu’elle porte.
Spoiler : la question était trop vague et elle portait aussi un tampon.
Et certaines comme Amandla Stenberg, Bella Thorne ou Paris Jackson s’en tamponnent et se présentent sur les tapis rouges avec le corps dans lequel elles se sentent le mieux.
C’est puissant, Hollywood n’a encore rien vu et en attendant j’ai des coeurs dans les yeux.
À lire aussi : Les inégalités des sexes à Hollywood en une infographie
Cet article t’a parlé ? Tu aimerais en lire davantage ? Abonne-toi au chatbot de madmoiZelle, un gentil robot qui t’envoie sur Messenger, en fin de journée, l’essentiel du magazine à ne pas rater !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires