- Prénom : Amandine
- Âge : 28 ans
- Lieu de vie : une petite ville de province après avoir passé huit ans à Paris
- Orientation sexuelle et/ou romantique : hétérosexuelle
Depuis combien de temps êtes-vous célibataire ?
Depuis six ans. Il y a eu des tentatives pendant ces années, mais rien de concluant donc je reste sur ce chiffre.
Il y a six ans, je suis sortie d’une relation exclusive très étouffante et qui m’a fait beaucoup de mal. J’ai mis beaucoup de temps à pardonner et à passer à autre chose. C’est pour cela que durant quelques années, je n’ai pas voulu me remettre en couple. Jusqu’à aujourd’hui, j’ai eu plusieurs amants, en même temps ou pas, et je sais que cela a changé mon opinion sur la relation exclusive. Aujourd’hui, j’aimerais retrouver quelqu’un, mais en relation libre. Je sais que j’ai besoin de ce schéma-là pour pouvoir me réengager dans quelque chose de sérieux.
Comment décririez-vous votre célibat ?
Au début, c’était la liberté, j’étais très heureuse et je voulais en profiter. Puis au bout de deux ans, j’ai commencé à m’en ficher un peu. Aujourd’hui, c’est devenu pesant et j’aimerais retrouver quelqu’un.
Votre célibat a-t-il une incidence sur votre vie amicale ou familiale ?
Pas vraiment, même si j’ai parfois l’impression de tenir la chandelle quand je sors avec des couples d’amis. Et ma mère me fait parfois des blagues sur le fait que je sois seule, mais rien qui ne m’atteigne vraiment.
Estimez-vous que le célibat a un impact sur votre moral, au quotidien ?
Bien sûr. Parfois, j’aimerais ne pas me coucher seule le soir, avoir quelqu’un sur qui compter, me sentir aimée aussi. Et il n’y a personne pour le dire/le faire à part mon chat – je suis clairement devenue une meuf à chat en six ans. Du coup, je dirais que je suis un peu dépitée. Je supporte le célibat, mais plus pour très longtemps.
Être célibataire vous permet-il des choses que vous ne pourriez pas faire en couple ?
Oui. La preuve, l’été dernier, je suis partie seule en road trip. À un moment donné du voyage, je me suis dit intérieurement « heureusement que je suis seule, car je fais les choses à mon rythme, selon mes envies, sans rendre de compte à personne ». Certes, on peut faire la même chose en couple, mais dans ce cas, il faut également tenir compte des envies/du rythme de l’autre et ce n’est pas pareil.
À l’inverse, être célibataire vous empêche-t-il de faire des choses que vous pourriez faire si vous étiez en couple ?
Non. Suite à ma rupture, j’ai appris à faire les choses seule. Aller au ciné seule, partir en vacances, faire un resto seule, même sexer seule. Et je suis partie du principe que si c’est quelque chose que je peux faire en couple, alors je dois pouvoir le faire seule aussi.
Cherchez-vous activement à trouver une relation amoureuse ?
Oui et non. J’utilise des applis de rencontre depuis toujours. Elles m’ont permis de rencontrer mes deux derniers exs, et tous mes partenaires depuis ma rupture. Aujourd’hui, je rencontre des personnes sans but précis. Je ne veux pas avoir d’attente envers les dates que je fais. Il se passera ce qu’il doit se passer selon le mood, le feeling… Mais je n’y vais pas pour une relation amoureuse précisément. J’espère, que parmi tous ces dates, je rencontrerai quelqu’un qui me fera vibrer et tomber amoureuse, mais je ne suis pas focus dessus, et je ne ressens pas de pression particulière là-dessus.
Le célibat amoureux a-t-il un impact sur votre vie sexuelle ?
Bien sûr ! C’est comme ça que j’ai commencé ma collection de sextoys. Je sais surtout que j’ai besoin d’avoir une connexion avec mon/mes partenaire(s) régulier(s), de ce fait, je prends mon temps, je sexe moins que si j’étais en couple, mais je fais attention à la qualité des moments que je passe. En couple, j’avais des relations plusieurs fois par semaine. Ces deux dernières années, c’est plutôt plusieurs fois dans le mois. Le reste du temps, je compense avec mes jouets !
Ressentez-vous une forme d’injonction à être en couple ?
Oui. Pas forcément par mon entourage proche. Mais par exemple, j’étais à la recherche d’une maison à acheter pour moi-même et à chaque fois j’ai eu des remarques du type « Votre partenaire et vous », « Pour un jeune couple »… Alors qu’à aucun moment, je n’ai évoqué ma situation sentimentale. C’était vraiment comme si certaines choses n’étaient envisageables que pour un couple
Estimez-vous que le célibat a un impact sur vos finances ?
Oh que oui. Je sais que ma manière de gérer mes dépenses a évolué au fil des années, mais par exemple, quand je me suis retrouvée célibataire j’ai été moins dépensière, plus stricte avec moi-même alors que je ne l’étais pas avec mon ex, j’ai donc pu économiser un peu plus.
Un autre exemple, avec ce même ex, j’étais partie faire un tour d’Italie qui avait coûté plus ou moins 1 200 € à deux. Et je m’apprête à refaire ce voyage seule, et j’ai beau avoir choisi les options les moins chères en termes de logement et de transport, ce voyage va au moins me coûter 1 000 € alors que je suis seule. Dès qu’il s’agit de loisirs, le coût du célibat est aberrant.
Avez-vous un budget dating ?
Non. Mais je dirais que le 1er date se limitera à quelques verres et de quoi grignoter en termes de budget. Pas question d’y mettre un budget resto.
Quels sont vos projets pour le futur ?
D’être satisfaite de ma vie. C’est assez vague et philosophique comme réponse, mais beaucoup de choses dans ma vie actuelle ne me plaisent pas, et me pèsent parfois. Je me fais aider par une psy, le but étant d’entamer la trentaine de manière sereine, pleinement actrice de ma vie. Je me dis également qu’après autant d’années de célibat, il est nécessaire d’être en accord avec moi-même avant d’envisager de partager à nouveau ma vie avec quelqu’un. Je ne veux pas que cette future personne paie les pots cassés par d’autres…
Avez-vous une anecdote sur le célibat à partager ?
Elle est assez drôle parce qu’elle joue sur pas mal d’injonctions. Mais depuis plusieurs années, mes parents me font savoir qu’ils sont prêts à être grand-parents. Ça me fait rire parce qu’ils en sont déjà à l’étape suivante. Ils ne se soucient même plus de mon célibat, si j’ai quelqu’un ou pas. Visiblement, un gendre, c’est pas important, mais des petits-enfants oui. Et pourtant, ils n’envisagent pas que je sois mère célibataire. Du coup, c’est une situation pleine de paradoxes.
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