Voilà de nombreuses années que ça n’est plus un secret pour personne : l’aluminum, présent dans bon nombre de cosmétiques comme le déodorant ou le dentifrice, est considéré comme un ingrédient controversé.
Il était en effet suspecté de représenter un risque pour la santé de l’humain après plusieurs études effectuées sur des animaux, en particulier sur peau lésée (ou rasée) par laquelle il serait plus absorbé (selon une évaluation de l’AFSSAPS de 2011).
L’aluminium dans les cosmétiques étudié par le CSSC
Cet ingrédient a très récemment été l’objet d’une étude du CSSC, le Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs.
Ce dernier, composé de 17 membres experts en toxicologie et chimie, émet régulièrement des avis scientifiques au sujet de produits de consommation non-alimentaire (cosmétiques, jouets, vêtements…) et des risques qu’ils comportent pour la santé et la sécurité.
Leur avis concernant l’aluminium dans les cosmétiques a été rendu début mars, tu peux le retrouver en cliquant ici
(par contre je préfère te prévenir, c’est 61 pages d’article scientifique en anglais).
Si tu n’as pas envie de tout te taper à lire, sache que la Fédération des Entreprises de la Beauté (FEBEA) en a proposé le résumé que tu peux lire ici.
L’aluminium dans les cosmétiques prouvé sans risque pour la santé
Les résultats de la première étude du CSSC (datant de 2014) ne permettaient pas de conclure quoi que ce soit concernant les risques liés à l’aluminium en cas d’absorption cutanée.
C’est pourquoi leur nouvelle étude a pour but d’apporter davantage de données à ce sujet, afin d’évaluer les risques liés l’aluminium dans les déodorants, dentifrices et rouges à lèvres (les 3 types de cosmétiques qui en contiennent le plus) pour la santé.
Celle-ci leur a permis de conclure que l’aluminium ne présentait pas de risque pour la santé quelle que soit la voie d’exposition (orale, cutanée, respiratoire).
Même dans les anti-transpirants, il n’est pas absorbé par la peau, même fraîchement rasée.
Il faut savoir que les risques ont été étudiés avec une marge de sécurité très importante : les quantités d’aluminium jugées sans risques par le CSSC sont 2000 fois supérieures à celles trouvées habituellement dans les cosmétiques.
Concernant le lien entre aluminium et cancer du sein, voici ce que le résumé de la FEBEA rapporte :
« De plus toutes les dernières évaluations et bibliographies réalisées jusqu’en 2017 par d’autres comités scientifiques ont été passées en revue et confirment que l’aluminium des produits cosmétiques ne joue aucun rôle dans le cancer du sein. »
Cette étude met donc fin aux nombreuses controverses et rumeurs au sujet de cet ingrédient qui a suscité tant de méfiance au cours des 10 dernières années.
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Les Commentaires
Certes, l'absence de preuve n'est pas la preuve de l'absence, mais ça n'autorise pas à avancer n'importe quoi sans preuve justement.
Il y a des sels d'aluminium dans l'eau du robinet (et des micro-plastiques dans celle en bouteille), donc sous les aisselles franchement... je m'en tape.