Du haut de ses 21 ans, Lily Allen fait sensation. Il faut dire qu’avec son petit air insolent, son franc-parler, et son premier album mélangeant joyeusement sonorités pop/rock, reggae et hip-hop, la demoiselle a de quoi plaire. Au premier abord, on peut avoir peur de se retrouver face à une pseudo-rebelle à la Avril Lavigne, sans grand intérêt donc, mais loin de là. Porté par le succès du single Smile, l’album Alright Still est un vrai petit bijou, aux textes incisifs, aux mélodies entraînantes et aux arrangements soignés.
Au fil des 11 titres de Alright Still, elle navigue avec aisance d’un style à l’autre, et sa jolie voix (qu’elle maîtrise d’ailleurs parfaitement) s’adapte aussi bien à un titre plutôt hip-hop tel que Knock’Em Out, qu’à la pop mélancolique de l’émouvant Littlest Things, à l’ambiance festive et particulièrement estivale de LDN, ou au style rétro surprenant mais particulièrement efficace du dernier titre de l’album, Alfie.
Tu l’auras compris, aucun des morceaux de cet album n’est à jeter, aussi bien au niveau musical qu’au niveau des textes, par lesquels la jeune chanteuse se démarque en imposant un style d’écriture original. Qu’ils soient drôles et un peu cyniques, comme dans Knock’Em Out (just leave me alone/and no you can’t have me number/ »why? » Cause I’ve lost my phone.) ou émouvants, dans Littlest Things par exemple (the littlest things that take me there/I know it sounds lame but it’s so true/I know it’s not right, but it seems unfair/That the things are reminding me of you.), elle sait trouver les mots justes.
Sous ses airs provocateurs et son franc-parler pouvant rappeler une certaine Pink, Lily Allen se rapproche en fait davantage de l’univers musical éclectique d’une artiste comme Kelis, réussissant à mélanger toutes ses influences pour créer un univers et un style bien à elle. Que, espérons-le, elle saura garder.
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