« Que le vol dont j’ai été victime soit reconnu ». Ça, c’est fait. Alors que le film français Sous la Seine fait actuellement un carton sur Netflix malgré des avis très mitigés, le réalisateur Vincent Dietschy accuse les producteurs de ce film visionné plus de 40 millions de fois depuis sa mise en ligne le 5 juin de plagiat. Il demande la suspension de sa diffusion, une audience doit se tenir ce vendredi 14 juin au tribunal judiciaire de Paris.
« 135 points de contact entre le projet et le film »
Selon lui, l’œuvre aurait été grandement inspirée de son projet de film baptisé Silure, datant de 2011. Vincent Dietschy explique avoir déposé son dossier pour Silure à la SACD, la société des auteurs, en octobre 2012. N’ayant pas trouvé d’aide pour l’écriture, il avait décidé de remettre son projet à plus tard, a-t-il confié au Parisien. Entre temps, en 2015, le dossier pour Sous la Seine a été déposé à son tour.
« Nous avons relevé pas moins de 135 points de contact entre le projet et le film. Mon but, c’est que le vol dont j’ai été victime soit reconnu. C’est un projet important pour moi, pour lequel j’ai énormément travaillé et auquel je tiens beaucoup. Il est parti d’une histoire d’amour malheureuse, j’y ai mis tout ce que j’avais. J’avais l’ambition d’en faire un grand film populaire. Je n’ai pas renoncé à le réaliser »
Vincent Dietschy.
Parmi les similitudes que le réalisateur a relevé entre son projet et Sous la Seine : une militante écolo qui n’hésite pas à aller à l’encontre des règles, une histoire d’amour entre le chef de la brigade fluviale et l’héroïne, une balise placée sous le poisson pour le localiser, la maire de Paris qui présente une maquette de la compétition sportive à venir, ou encore un poisson mutant.
« Tous ces éléments étaient dans le scénario ! Même l’idée d’aller intercepter le poisson dans l’écluse du port de l’Arsenal, qui n’est quand même pas l’endroit le plus évident à Paris, c’était dans mon projet. On ne peut pas me dire que là encore, c’est une coïncidence » dénonce Vincent Dietschy. Contacté par nos confrères du Parisien, Netflix n’a pas souhaité réagir, expliquant simplement : « Comme il s’agit d’une affaire en cours, nous n’avons pas de commentaire à apporter » .
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.