Alors que l’offensive contre les droits des personnes LGBTQI+ est de plus en plus violente en Italie, il semblerait qu’elle s’invite également dans les concours de Miss. Selon Patrizia Mirigliani, patronne de Miss Italie, « les candidates doivent être des femmes depuis la naissance », a-t-elle déclaré dans le journal II Fatto Quotidiano samedi 22 juillet.
Un argument qui lui permet d’interdire aux femmes transgenres de participer au concours de beauté. Car depuis le sacre de Rikkie Kollé, première femme trans élue Miss Pays-Bas 2023 le 8 juillet dernier, un vif débat sur cette question a lieu en Italie.
Des centaines d’hommes transgenres ont déposé leur candidature
Mais face à ces discussions et aux déclarations de Patrizia Mirigliani, Federico Barbarossa, homme transgenre, assigné femme à la naissance, et activiste pour les droits des personnes trans, s’est inscrit au concours. Sur son compte Instagram, il a demandé à sa communauté : « Qu’attendez-vous pour vous inscrire ? ». Depuis, ce sont plusieurs centaines d’hommes transgenres qui ont déposé leur candidature au concours en signe de protestation, a rapporté TF1 Info.
Parmi eux, Elia Bonci qui a déclaré sur son compte Instagram : « Cette déclaration exclut les femmes trans. Cependant, en raison de son ambiguïté, elle permet aux hommes trans et à toute personne assignée femme à la naissance de s’inscrire. »
L’activiste des droits LGBTQI+, Florentine Clizia de Rossi, a, lui aussi, rendu public sa candidature, comme il l’a expliqué au Corriere Fiorentino. Il a d’ailleurs rappelé les propos que Patrizia Mirigliani avait tenus il y a quelques années en 2014, où elle se disait plutôt favorable à l’inclusion des femmes trans, évoquant qu’il fallait « écouter et suivre les changements de la société ». Un discours totalement à l’opposé de celui qu’elle tient aujourd’hui.
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