Une situation « préoccupante ». Selon un baromètre publié mercredi 30 août par la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) et Unicef France, faute de places en hébergement d’urgence, près de 2 000 enfants âgés entre 3 et 18 ans sont contraints de dormir dans la rue, bien que la rentrée approche.
Un chiffre « alarmant » selon la FAS, car en hausse de 20 % depuis un an, ce seuil « d’augmentation du nombre d’enfants sans solution d’hébergement jamais atteint » depuis la mise en place de ce baromètre il y a cinq ans, a souligné auprès de l’Agence France Presse la représentante française de l’Unicef, Adeline Hazan.
480 enfants de moins de trois ans ont déjà dormi dans la rue
L’association donne alors pour exemple la nuit du 21 au 22 août, où 3735 personnes en famille ont composé le 115, numéro d’appel d’urgence pour les personnes sans abri. Toutes n’ont pas pu être hébergées, faute de places disponibles ou adaptées en centre d’urgence.
Parmi ces 3735 personnes, 1990 étaient des enfants, dont 480 âgés de moins de trois ans. Et selon l’Unicef, 80% de ces enfants ont déclaré avoir déjà dormi dans la rue la veille de leur demande.
Ces chiffres déjà colossaux sont largement sous-évalués selon l’étude : car elle ne prend pas en compte le 115, les enfants vivant dans des bidonvilles ou en squats ou encore les mineurs non accompagnés, précise la FAS.
Une situation d’extrême précarité qui génère chez les enfants des difficultés scolaires, des troubles anxio-dépressifs, stress permanent, ou encore un mal-être profond, s’alarme l’Unicef.
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