Live now
Live now
Masquer
Femme assise sur un canapé pendant une consultations chez le psychologue // Source : Pexels
Société

Aller chez le psy reste très tabou, selon une étude IPSOS

Lorsqu’il s’agit de consulter, les points de blocage sont nombreux. Une nouvelle étude IPSOS pour Qare, publiée le 29 mars 2023, révèle que 80% des Français concernés par des problématiques de santé mentale ne sont pas suivis par un professionnel. Et ce, malgré un sentiment de mal-être grandissant au sein de la population.

Rien que de vous imaginer dans la salle d’attente vous angoisse ? Vous n’êtes pas seul : une nouvelle étude IPSOS pour Qare, publiée le 29 mars 2023, révèle que 80 % des Français concernés par une problématique de santé mentale ne consultent pas. Impression de perdre du temps, coût des séances trop élevé, minimisation de son état… les freins qui nous dissuadent de franchir la porte d’un spécialiste sont multiples.

La santé mentale des Français toujours en berne

Pourtant, cette nouvelle enquête va dans le sens des derniers chiffres du baromètre de santé, ou de l’enquête CoviPrev, qui révélaient l’impact néfaste de la pandémie sur la santé mentale des Français. Selon l’IPSOS, « 61% des Français se posent des questions, éprouvent un mal-être ou se sentent concernés dans leur quotidien par une problématique de santé mentale ». Parmi les préoccupations largement mentionnées, on retrouve les finances (pour 21% des personnes concernées), la santé (14%) et la famille (14%).

Malgré cela, seule 1 personne sur 5 déclare avoir déjà consulté un professionnel de santé mentale.

Les femmes soumises à davantage de freins

Ces chiffres révèlent surtout l’ampleur du tabou qui entoure, aujourd’hui encore, les questions de santé mentale. Si la proportion de personnes ayant déjà vu un psychologue est à peu près équivalente pour les hommes et les femmes, davantage de femmes révèlent être freinées dans leur démarche lorsqu’elles ne consultent pas. L’enquête Ipsos révèle en effet que 43 % des sondés ne consultent pas car ils pensent que leurs problèmes ne sont pas assez graves ou qu’ils peuvent y faire face seuls. Un chiffre qui grimpe à 49% pour les femmes, davantage susceptibles de s’auto-censurer. Pour Fanny Jacq, psychiatre, il s’agit d’une « sorte de syndrome de l’imposteur vis-à-vis de la psy ». La spécialiste rappelle néanmoins qu’il « n’y a pas de mauvaises raisons de consulter pour sa santé mentale ».

En deuxième position, l’aspect financier constitue une barrière pour 34% des sondés, « dans un contexte où les questions de pouvoir d’achat et d’inflation sont prépondérantes dans la vie des Français ». Les femmes, qui gagnent moins que leurs pairs, sont doublement pénalisées : elles sont 62,8% à se priver de consultation par souci financier.

L’étude révèle aussi l’existence de nombreux facteurs d’ordre psychologique : une mauvaise expérience passée avec un professionnel (16%), le refus de parler de son intimité (15%), particulièrement chez les hommes (18%), la peur de sauter le pas (14 %), de passer trop de temps en consultation, et/ou de ne jamais en voir le bout (14%).


Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !

Les Commentaires

1
Avatar de alice-louve
31 mars 2023 à 08h03
alice-louve
C'est marrant, j'ai souvenir d'avoir lu (mais où ? Peut-être sur Madmoizelle) que les hommes avaient moins tendance à consulter des professionnels de santé mentale, rapport à la masculinité toxique. Et que c'est, entre autre, pour ça qu'on retrouvait une prévalence plus importante des suicides chez les hommes que chez les femmes. L'article semble dire que les hommes consultent plus (si j'ai bien compris)? Dans mon entourage, l'immense majorité de mes ami-es qui consultent des psys sont des femmes, c'est pour ça que ça m'étonne un peu.
En tout cas sur l'aspect financier je le conçois totalement. Des séances de 30 mins (mais on a à peine déblayé le sujet à 30 minutes!), dont le nombre reste très limité... pas étonnant que de nombreux psys ne se soient pas affiliés à ce système.
1
Réagir sur le forum

Plus de contenus Société

Capture d’écran 2025-01-20 à 17.22.09
Fitness et sport

4 pièces de sport ultra mode pour booster sa confiance en soi

Source : Pexels
Santé

Coucher le premier soir m’a sauvé la vie

3
Source : Source Pexel
Animaux

Mon chien est mort : une épreuve insurmontable !

4
Source : Unsplash / Tim Mossholder
Santé

« On m’avait dit qu’il ne me restait que 2 ans à vivre » : contaminée par le VIH en 1984, Pascale est l’heureuse grand-mère d’un petit garçon

2
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-12-12T103045.066
Daronne

« Mon mari a donné un bout de son foie à notre fille de 9 mois »

8
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-12-10T145633.472
Société

« Crèche, messe de minuit : je ne suis pratiquante qu’à Noël »

3
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-25T111624.319
Santé

« Et si mon corps était en perpétuelle réaction inflammatoire ? » : Charlie, 29 ans, raconte ses années d’errance face aux effets secondaires des contraceptions féminines

20
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-28T150710.132
Beauté

Elle avait dévoilé son crâne pendant le concours Miss Grand, Safiétou Kabengele nous raconte les coulisses de son parcours de miss

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-20T111708.991
Lifestyle

« L’alcool est une condition sociale et on peut rapidement être mis de côté si on ne la remplit plus » : Elena, 36 ans, raconte comment elle a arrêté de boire

Source : Getty Image / MARIA DUBOVA
Féminisme

Ève, 42 ans : « Quand il m’a demandé où était le nettoyant après six mois de vie commune, j’ai pleuré »

5

La société s'écrit au féminin