Le 26 février 2021
Parler d’argent, en France, c’est encore tabou. Pourtant, c’est un sujet passionnant, et par certains aspects féministes. Dans notre nouvelle rubrique Règlement de comptes, des femmes viennent éplucher leur budget et nous parler de leur rapport à l’argent. Aujourd’hui, c’est Alice (le prénom a été modifié) qui a accepté de nous ouvrir ses comptes.
- Prénom d’emprunt : Alice
- Âge : 27 ans
- Métier : responsable du développement commercial
- Salaire : plus de 130.000€ par an
- Famille : Son conjoint avec qui elle est pacsée
- Lieu de vie : Un appartement en région parisienne
Pour participer à la rubrique, écrivez-nous à l’adresse : salut[at]rockiemag.com en indiquant en objet « Règlement de comptes » et en vous présentant en quelques lignes.
Les revenus d’Alice et de son conjoint
Alors qu’elle n’a même pas 30 ans, Alice s’estime « très bien rémunérée ». De fait, elle est mieux payée que 98% des salariés en France.
Issue d’un milieu « assez modeste », la jeune femme exerce aujourd’hui le métier de responsable du développement commercial dans le secteur de la gestion de patrimoine, après avoir eu une promotion l’été dernier.
« Je suis en CDI depuis deux ans dans une plateforme distribuant des placements financiers et des assurances. Jusqu’en juin dernier, j’occupais un poste de chargée de relations commerciales, sans responsabilités particulières ni attribution géographique. Depuis cet été, je suis responsable de plusieurs régions de France, toujours au sein de l’équipe commerciale de mon entreprise. »
En additionnant son salaire fixe, sa rémunération variable et son bonus, la jeune femme gagne plus de 130.000€ par an. C’est beaucoup plus que son conjoint, avec qui elle est depuis huit ans, et qui est rémunéré environ 30.000 € par an (primes incluses).
L’organisation financière du couple : pragmatisme et compte commun
Alice et son conjoint ont ouvert un compte commun quelques mois après s’être installés ensemble. Ils s’en servent pour toutes les dépenses communes (l’appart, les courses, les assurances, etc.), mais ils ont conservé leurs comptes personnels pour la perception de leurs revenus et leurs dépenses personnelles.
Avant la promotion d’Alice, le couple partageait tout à 50/50, mais les choses ont un peu changé depuis…
« Désormais, je paie deux tiers des dépenses courantes communes (courses, vacances, meubles, décoration, etc.). Par contre, tout ce qui touche à l’appartement (remboursement du prêt, travaux, charges de copropriété, impôts fonciers, taxes d’habitation) reste payé à parts égales, car la propriété est partagée à 50/50.
Comme nous sommes en séparation de biens, il n’y aura aucune récompense entre ex-conjoints en cas de séparation. Désolée d’être si pragmatique, nous n’avons bien entendu pas prévu de nous séparer, mais c’est probablement une déformation professionnelle. »
Le principal poste de dépense du couple : l’appartement
Le principal poste de dépense du couple est le remboursement du prêt immobilier contracté il y a deux ans pour acheter leur appartement : 1.430€ par mois, divisé en deux donc, auquel il faut ajouter environ 240€ de charges de copropriété et 218€ d’impôts fonciers et de taxe d’habitation.
Le couple ne paie pas l’électricité et le gaz qui sont pris en charge par l’employeur du conjoint d’Alice.
Côté assurances et frais bancaires, Alice et son conjoint ont trouvé des tarifs intéressants : leurs comptes personnels sont chez des banques en ligne, sans frais.
Le couple privilégie les loisirs, sorties et vacances aux achats matériels
Lissé sur l’année, Alice estime que le couple dépensait environ 750€ par mois pour ses loisirs avant le Covid : restaurants, bars, concerts, cinéma, activités sportives…
« Avec le contexte actuel, j’ai constaté l’économie réalisée (plusieurs milliers d’euros en un an), mais avec du recul, les sorties et les additions dans les restaurants et les bars font partie des dépenses qui me font réellement plaisir, car ce sont des moments partagés, donc je n’essayerai pas de les réduire le jour où la vie reprendra son cours.
En dehors de cela, je ne suis pas une grande acheteuse. »
Le seul poste budgétaire qu’Alice aimerait réduire ? « Les clopes », mais ce n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant.
L’épargne et le rapport à l’argent
Chaque mois, en fonction de sa rémunération variable, Alice arrive à économiser entre 6.000 et 12.000€
« Je dispatche cet argent sur un livret et une assurance-vie principalement. J’ai également d’autres comptes que j’alimente plus rarement.
Quand j’étais plus jeune et encore à la charge de mes parents, je n’avais pas l’habitude de gérer mon argent et j’étais régulièrement à découvert. Je n’ai jamais été une grande dépensière pour autant et mes découverts étaient de l’ordre d’une centaine d’euros à la fin du mois. »
Depuis ses 21 ans et son indépendance financière, Alice a appris à gérer les factures et elle n’est plus jamais à découvert.
Des éducations différentes vis-à-vis de l’argent
Lorsque je demande à Alice si elle a le même rapport à l’argent que son conjoint, elle m’explique qu’ils viennent tous les deux d’un milieu assez modeste, mais que leurs familles ont des modes de fonctionnement différents.
« Mon conjoint a grandi avec une éducation où il fallait dépenser ce qu’on avait et profiter pleinement. De mon côté, le maître mot était d’économiser pour se protéger en cas de souci.
Avec le temps, mon conjoint a appris à maîtriser ses dépenses et à épargner pour des projets. À l’inverse, j’ai lâché du lest au fil du temps et je me fais désormais un peu plus plaisir. Néanmoins, ma situation actuelle me le permet et je sais qu’en cas de changement professionnel et surtout financier, je privilégierai toujours la sécurité et la prudence vis-à-vis de mes dépenses. »
Aujourd’hui, le couple ne se dispute jamais à cause de l’argent, et ne se cache aucune dépense non plus. En dehors de la somme versée sur le compte commun en début de mois, chacun est libre ensuite de faire ce qu’il ou elle souhaite de son argent.
Les Commentaires
Par contre pour les autres points il est question uniquement du 13eme mois qui est une prime ‘encadrée’. Perso je touche une ‘prime exceptionnelle’ auquel je n’ai pas eus droit lors de mon congé maternité car pas de bol pour moi, elle n’est pas tombée lors des 3 mois de référence avant mon départ en congé. Et idem les ‘primes exceptionnelles’ tombés lors des 3 derniers mois avant le départ d’un salarié ne comptent pas pour le calcul de la prime de rupture conventionnelle.
Les primes, selon l’intitulé n’ont pas la même valeur/n’ouvrent pas aux mêmes droits, et selon c’est très loin d’être aussi avantageux pour le salarié que le salaire.