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Société

Alison Wheeler aborde la situation d’Alep avec une ironie mordante

Alison Wheeler s’exprimer à son tour à propos d’Alep. Elle fait ça avec une ironie mordante qui fait tour à tour sourire et pleurer.

Après Nicole Ferroni hier, c’est au tour d’Alison Wheeler de parler à sa manière de ce qu’il se passe à Alep.

Ce qui la laisse désemparée, elle, c’est le manque de réaction dont ont fait preuve les gouvernements et l’ONU. Et elle fait le parallèle avec une actualité française, pour bien démontrer l’ampleur de son désarroi :

« Les Miss France c’est comme l’ONU : au début tous les regards se tournent vers toi mais comme on t’a dit de rester à ta place bah tu bouges pas, tu souris et tu fermes ta gueule. »

À lire aussi : Miss France, entre madeleine de Proust, plaisir coupable, et rejet complet

Elle file la métaphore pour expliquer pourquoi cette institution internationale est paralysée :

« Casque bleu, soutif rose : même combat. Pas facile d’imposer ta vision du monde quand certains ne jurent que par des gros obus.

Et puis devant Miss France, tu te sens un peu comme les Nations Unies. Quand tu regardes les miss tu vois bien que tu fais pas le poids face au régime Ducan, bah t’es comme l’ONU : tu fais pas le poids face au régime du con. »

Ce qui paralyse l’ONU, c’est en effet les droits de veto octroyés aux 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU… dont la Russie, alliée de Bachar el-Assad (et souvent soutenue par la Chine) qui bloque les propositions de résolution avancées par les autres membres.

À lire aussi : Cette photo de réfugié syrien mort restera dans l’Histoire, et l’indignité de la France aussi

crise-refugies

Mais au-delà de l’institution, Alison Wheeler en a gros sur le cœur qu’il ait fallu attendre si longtemps et un tel niveau d’horreur pour que l’opinion publique commence tout juste à tenter de se faire entendre.

Peut-être est-ce dû à la mauvaise communication dont il a été fait preuve et qu’il faudrait s’inspirer d’expériences plus « ludiques » ?

« Mais attendez, je demande autour de moi, est-ce qu’en 5 ans on a vu le moindre extrait YouTube d’un soldat mettant des nouilles dans le slip d’un civil syrien ? Eh non ! Aucun effort !

Si vous voulez qu’on s’intéresse à vos histoires bah faites un effort. Faut être malin pour attirer l’attention de la communauté internationale en 2016.

Par exemple, là en Syrie, ils avaient un problème de couloir humanitaire.

Bon bah aujourd’hui t’as un problème d’agencement, tu fais venir Damido elle te colle 2-3 stickers fluos, ou tu t’inspires de « D&co une semaine pour tout changer », j’sais pas tu fais « Bachar une semaine pour tout détruire »… Et là il y a du buzz ! »

L’ironie est plus que palpable et elle fait sourire autant qu’elle fait serrer les dents. Et pour conclure, pour ceux qui diraient que rire de ce sujet n’est pas approprié, Alison a une réponse :

Le manque de respect, c’est ce qui se passe depuis 5 ans

« Vous allez me dire « comment tu peux faire de l’humour sur ce qui se passe, c’est un manque de respect ». Alors je vais vous répondre : le manque de respect, c’est ce qui se passe depuis 5 ans. C’est quand des innocents se font massacrer et que la communauté internationale se retrouve aussi impuissante que mon ex après deux vodkas pamplemousse.

Devant l’horreur et l’absurdité de ce qui se passe, il n’y a qu’une chose à faire : c’est mourir de honte. Seulement voilà, des morts il y en a déjà eu beaucoup alors je préfère rire, un peu par désespoir et aussi pour ceux qui ne pourront plus jamais le faire. »

Et si au-delà du désespoir que la situation peut faire naître en chacun•e d’entre nous, on est nombreux•ses à avoir cherché des solutions pour se sentir un peu moins inutil•es. Le Nouvel Obs a par exemple recensé différents moyens d’aider, à notre niveau. Outre le fait de continuer à s’indigner. 

À lire aussi : L’aide aux réfugiés, cible d’infos erronées et d’images truquées sur les réseaux sociaux

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