Si vous êtes comme la majorité des gens de l’open space dans lequel je me situe actuellement, vous avez lu le titre de cet article et avez fait une tête qui veut dire :
« UN FANTAS… Oh. Souchon. »
Et moi, ça me passe un peu au-dessus parce que c’est pas un fantasme dans ce sens-là, non : c’est plus un fantasme adorable, une reconnaissance totale du génie et du swag de ce monsieur qui ne sera JAMAIS K.O. dans mon petit cœur.
https://www.youtube.com/watch?v=sKrcyEjsQqI
Comment vous dire mon amour pour Alain Souchon…
Vous savez, la fameuse question « Si tu pouvais ne prendre qu’un seul CD sur une île déserte, ça serait quoi ? » ? Pour moi, c’est simple : ça serait La Vie Théodore de Souchon (et Back to Black d’Amy Winehouse si on a le droit à deux CD, mais là n’est pas la question).
Sobre, classe, efficace
Souchon, un aller simple pour les rêves
Souchon, ça commence comme « spleen », comme « saudade », mais aussi comme « soleil ». Et ses chansons, c’est un mélange de tout ça.
Écouter Souchon, ça peut être faire une petite introspection, imaginer qu’on est en train de bronzer et qu’on arrache des brins d’herbe quand on est assis•e dans la pelouse, manger une glace au bord de la mer, se questionner sur le monde… toujours avec une douceur infinie.
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Parce qu’Alain, il a réussi à mettre des mots et des sons sur la mélancolie aussi bien que sur l’insouciance, et ça n’en finit pas de me fasciner. Le pire dans tout ça, c’est qu’il le porte sur lui.
https://www.youtube.com/watch?v=r_zTEHa0Ikw
Souchon, il a toujours dix ans pour de vrai
Avec ses airs d’éternel adolescent et un corps un peu trop grand pour lui, impossible de lui donner ses soixante-dix ans passés. C’est comme un type qui a grandi mais qui n’a pas vieilli, parce qu’on lui a pas dit que ça se faisait comme ça.
Jean, t-shirt, Converse… Dans ses textes comme lorsqu’il parle, il est incapable de dire « femmes » ou « hommes », il reste bloqué sur « garçons » et « filles » et ça le rend extrêmement touchant, candide, et au final : beau.
Il est là, il captive, mais on dirait qu’il ne le fait pas exprès. Qu’il est là parce qu’il a vu de la lumière, alors il a gratté deux ou trois trucs, écrit deux ou trois textes, et il les chante presque en s’excusant.Souchon ou le génie
Oui, il les chante presque en s’excusant alors que ses textes, c’est du génie.
Avec les musiques de Voulzy en prime, c’est beaucoup trop beau ce qu’il se passe. Je vous échange quatre Goldman contre un Souchon, et pourtant, Dieu sait que je l’aime le Jean-Jacques.
Mais les textes de Souchon, c’est comme déballer le bonbon que ton crush t’a filé un jour : c’est précieux, et tu le manges avec la satisfaction du goût décuplée par celle du contexte.
https://www.youtube.com/watch?v=OvX7dXUSrnU
Quand j’écoute une chanson comme Bonjour Tristesse, c’est ça qu’il se passe : je me plonge dedans et puis, quand je ressors pour reprendre ma respiration, je réalise à quel point c’est agréable, et à quel point tout est réuni pour me rapprocher un peu plus du bonheur.
Ce sont des textes qui sont aussi poétiques que drôles ou engagés, mais toujours, toujours avec l’air de ne pas y toucher. Un peu comme s’il disait :
« J’ai fait ça, je le pose là, faites-en ce que vous voulez, sortez-en ce que vous voulez en sortir. »
Quand j’entends ça, j’ai juste envie de me damner tellement c’est beau :
« Je suis assis rue de Belleville,
Coule »
Parfois, quand j’écoute ses textes, j‘ai envie de remercier la Terre d’avoir pu enfanter une personne capable d’aligner les mots d’une façon aussi belle et avec une facilité aussi déconcertante.
Vous vous dites peut-être que j’en fais trop, mais non, je l’aime comme une folle, comme une soldat, comme une rédac musique que je ne suis pas.
Pas moi donc
C’est l’occasion qui fait le Souchon
Pour toutes les situations, il y a forcément un texte qui convient parfaitement : quand j’ai besoin de courage, j’écoute On avance, parce que de toute façon, c’est ce qu’il faut faire.
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Quand je suis dans mon seum et que je veux mettre des mots dessus, j’écoute Allo maman bobo ou Ultra moderne solitude. Quand je chille sous le soleil, j’écoute La Baie des fourmis, quand je me balade dans la capitale, j’écoute Rive gauche (de la DENTELLE CE TEXTE BON SANG, J’EN PEUX PLUS), et quand tout part un peu en sucette, j’écoute Et si en plus y a personne, écrite en… 2009.
Les souvenirs
J’avoue qu’il y a sans doute une part de souvenirs dans mon amour spirituel pour Souchon. J’ai encore le bruit un peu passé de ses plus vieux albums que ma mère écoutait en alternance avec ceux de Le Forestier et de Voulzy sur la chaîne Hi-Fi du salon. J’ai les souvenirs de mes soirées de bad, quand j’étais ado, à écouter La vie ne vaut rien pour me faire sourire un peu.
Et maintenant, j’ai même le souvenir du concert Souchon/Voulzy où j’étais allée avec ma mère pour fêter nos anniversaires respectifs.
D’ailleurs, je tiens à demander pardon à tou•tes mes potes et à mes collègues qui doivent subir le name dropping incessant que je fais avec Souchon, et d’ailleurs, il devrait sans doute me payer pour la pub que je lui fais tout le temps : je pose ça là, à bon entendeur.
Sinon Alain, quand tu veux on va se boire un verre autour d’un feu de camp. Tu ramènes Laurent, je ramène mon ukulélé, et ça sera vachement bien (jtm).
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