Se faire bouffer la chatte n’est pas du goût de toutes.
D’après une étude empirique menée par moi-même sur mon propre entourage, nombreuses sont les femmes qui préféreraient jouer à la Game Boy plutôt que d’avoir une tête qui leur lèche l’entrejambe.
Pourquoi ce désamour affiché du cunnilingus ? Enquête.
Pourquoi je n’aime pas les cunnilingus
Comme tout ce qui se mange, tout ce qui se regarde, se porte, se renifle et encore bien d’autres choses, chaque personne a ses préférences en matière de pratiques sexuelles.
Le sexe oral paraît pourtant une figure imposée dans le cliché du rapport hétéro : « fellation contre cunni suivi de pénétration vaginale jusqu’à éjaculation bonne nuit ».
Sucer ou lécher est en plus présenter comme un cadeau que l’on se doit de recevoir comme tel.
Mais tout comme il n’est pas obligatoire d’aimer et de pratiquer la fellation, rien n’oblige à aimer le cunni quand on possède une vulve.
Il y a des corps comme celui de Mélodie à qui ça ne procure tout simplement pas la joie escomptée :
« Pour moi et mon corps, une langue ce n’est pas très efficace. C’est trop mouillé et pas assez « puissant » en terme de pression pour bosser sur mon clitoris comme je l’apprécie.
Je tire plutôt du plaisir de « massages » ou frottements appuyés avec la paume de la main.
Après, je sais que beaucoup de mes partenaires apprécient la pratique et ça aide à la lubrification, je ne suis pas contre le cunni en tant que préliminaire mais je ne fais pas spécialement durer la chose.
C’est un moment chouette mais ça ne sera jamais mon acte sexuel préféré.
Si je tombais sur un partenaire qui n’aimait pas ça (et pas pour des raisons de con genre « c’est sale une chatte »), honnêtement ça ne me dérangerait pas, alors que j’aurais du mal à sacrifier la fellation que j’aime beaucoup pratiquer. »
Parfois, l’hostilité envers le cunni a des causes à la fois physiques et psychologiques, comme en témoigne Kalindi pour qui la langue n’est pas non plus le stimulateur adéquat :
« Je suis aussi facile à faire décoller qu’un bon vieux Boeing 747. Mais le cunni m’emmerde.
Toute seule à mater le plafond, pendant qu’un type s’épuise les zygomatiques entre mes cuisses, ça m’énerve au pire, ça me fait marrer au mieux.
Avoir une tête à ce niveau-là, ça me donne l’impression de mettre au monde… un adulte. Beurk, beurk, beurk !
Toutefois, je sais que mon partenaire en retire une vraie excitation, donc cela m’arrive de céder à une demande mignonne à base de « Mais j’aimerais vraiment te faire plaisir ».
Alors je réessaye et trouve ça sympa… Mais pas plus de 5 minutes, faut pas déconner ! »
Kalindi n’en peut plus d’entendre que c’est parce qu’aucun de ses partenaires n’a su s’y prendre qu’elle n’apprécie pas le léchage de chatte à sa juste valeur.
Bien sûr, il s’agit d’un exercice délicat qu’une minorité seulement maîtrise (toujours d’après mes statistiques personnelles hein), mais t’aura beau me cuisiner des endives 3 étoiles avec jus de yuzu, je trouverais toujours les endives dégueulasses et pis c’est tout.
Comment apprécier un cunni ?
Pour tout vous dire, je me suis longtemps tenue dans les rangs des réfractaires.
Plusieurs expériences décevantes, à base de méconnaissance de mon propre corps, de manque de communication et de compétences techniques faibles, m’avaient conduite à penser que le cunni n’était pas pour moi.
Puis de la cyprine a coulé sous les ponts… Et j’ai découvert que l’on pouvait apprendre à apprécier le cunni. Voici comment !
Aimer sa vulve pour aimer les cunni
Soyons honnêtes, il y a quand même une histoire de regard de l’autre là-dessous (huhu).
Avoir une tête qui te fixe la vulve peut être une expérience aussi déstabilisante que se prendre un doigt dans le nombril.
La malaise est encore plus grand si un complexe s’est installé autour de la physionomie de ta schnek… Apprends à aimer ta magnifique chatte, c’est mon meilleur conseil.
Avoir un partenaire à l’écoute
Le guidage du partenaire est une variable-clé d’un rapport sexuel plaisant. Il est donc préférable d’être en présence d’une personne à l’écoute, prête à suivre des conseils sans se sentir meurtrie dans son ego.
C’est ce qu’a retenu Lucie après quelques années à cultiver la confiance en couple :
« J’adore le cunni ! Mais ça a mis un bout de temps jusqu’à ce que je trouve ce qui me plaît, et surtout quelqu’un qui soit suffisamment à l’écoute pour bien le faire.
Je suis passé par des mecs qui pensaient que la vitesse était la clef. Haha ! Non. Ou que c’est grâce à trois litres de salive qui coulent entre mes fesses que j’allais avoir un orgasme. Toujours pas. »
« Maintenant mon mec sait exactement quoi faire, et ça n’empêche pas de tester de nouvelles techniques plus ou moins concluantes. Comme tout dans le cul, c’est un réajustement permanent ! »
Avoir une personne à l’écoute sous la main ou sous la couette ne suffit pas : encore faut-il lui donner des instructions et des aiguillages.
Tu peux aussi bouger ton body pendant le cunnilingus pour orienter doucement ladite langue et/ou contrôler mouvements et pression.
Trouver la bonne position pour apprécier le cunnilingus
La bonne position pour un cunni, c’est celle dans laquelle tu es à l’aise, tu peux te détendre et qui donne un accès appréciable aux zones que tu préfères.
Voici, comme on dit sur les paquets de bouffe, quelques suggestions de présentation :
- À quatre pattes
- « Assise » sur le visage de l’autre qui est couché
- Debout
- Allongée sur le dos, avec variations possibles de la position des jambes et un coussin pour surélever le bassin #crampedenuque
Ajouter des doigts au cunnilingus
Il est aussi possible de demander à son ou sa partenaire un chouilla plus de pression si, comme Mélodie, la langue ne te fait ni chaud ni froid :
« Je préfère les cunnis qui intègrent les doigts, soit via une pénétration digitale, soit via une double stimulation du clitoris langue/doigts (mais y a pas tellement la place pour ça).
Je crois que le seul cunni où j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir, c’était avec un partenaire qui a un frein de langue trop court. Il agissait plutôt par pression de la mâchoire, voire du nez.
C’est chelou dit comme ça mais au moins ça appuie bien ! »
Prendre son temps pour un bon cunnilingus
Puisque le cunni ne semble pas toujours être la stimulation la plus efficace en termes orgasmiques, pourquoi ne pas lui laisser la chance de vivre un peu sa vie, et apprécier le moment sans viser nécessairement le climax ?
Pour Léonie, ce serait même le secret du bonheur :
« C’est marrant comme étant ado, cette pratique me faisait peur, tout simplement parce que je complexais sur ma vulve en me disant qu’elle était chelou, pas belle, pas dans la norme.
Puis mon plaisir a remplacé ma honte. Je suis le genre de meuf qui peut se faire lécher dès le premier soir et n’ai aucune honte à ça.
Je suis capable d’y passer un long moment, avec un plaisir en vaguelettes et ça m’impressionne toujours de voir à quel point mon plaisir est capable de grimper et d’atteindre de nouveaux paliers. »
Voilà mes petites chattes, j’espère que ces quelques pistes permettront à certaines de se réconcilier avec le cunnilingus, en vous rappelant que ce n’est toujours pas obligatoire !
Tout cela demande quelques essais-erreurs mais s’écouter pour trouver ce que l’on aime, et aussi ce que l’on aime pas, ça c’est un passage obligé pour kiffer.
Et toi, team cunni ou team garde ta langue loin de mon slip ?
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