Publié le 22 mai 2018 —
Le harcèlement de rue ne s’arrête malheureusement pas à la porte du bus ou au tourniquet du métro.
Fin 2017, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) balançait des chiffres alarmants.
Agression sexuelle dans les transports : les chiffres
En deux ans, quelques 267 000 personnes ont rapportées être victimes d’agressions sexuelles dans les transports en commun.
Frottage, attouchements, exhibitions… Les actes commis sont variés et touchent des femmes dans 85 % des cas, les 18-21 ans étant les plus exposées.
À lire aussi : Une caméra cachée révèle la réaction du commun des mortels face à une agression dans le métro
De nouvelles formes d’agressions sont aussi apparues avec les smartphones.
L’upskirting désigne par exemple le fait de soulever la jupe de quelqu’un pour filmer en dessous.
La semaine dernière, la journaliste Anaïs Condomines a elle subi cette pratique qui consiste à imposer des images pornographiques à sa victime.
Suite à cette « incident », elle a partagé sur Twitter les bons comportements à adopter en cas d’agression dans le métro.
Agression sexuelle dans les transports : comment réagir ?
Les agents RATP ont indiqué précisément à la journaliste les réflexes pour qu’une agression ne reste pas impunie.
Agression dans les transports : toujours porter plainte
Anaïs Condomines rappelle pour finir que porter plainte est TOUJOURS utile, qu’elle que soit la façon dont on a vécu l’agression.
Rapporter l’évènement permet de construire des statistiques fiables, mais aussi de potentiellement identifier l’agresseur et d’éviter qu’il récidive.
Victime ou témoin d’une agression, tu as enfin la possibilité d’utiliser le numéro d’urgence des transports, 31 17 7 par SMS ou 3117 par téléphone.
Cette plateforme, créée il y a 20 ans par la SNCF, a été étendue à tout le réseau RATP et Transilien en mars 2017.
La dernière campagne d’affichage de la RATP contre les agressions sexistes invite d’ailleurs les usagers à utiliser ce numéro avec un mot d’ordre : « Ne minimisons jamais le harcèlement sexuel. »
À lire aussi : « Je viens de me battre contre un homme qui frappait sa copine », quand la peur change de camp
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires
L'accueil de la police aété minable, désastreux. Je ne comprends pas qu'ils n'aient pas pris la peine de recueillir ta déposition. C'est scandaleux. Ça ne devrait pas arriver, ces policiers n'ont pas fait leur travail.
Mon ancien prof de boxe nous avait dit qu'effectivement, même si on est de grande carrure ou bon en sport de combat, ça ne nous empêche pas d'être tétanisé.e le jour d'une agression. Il nous a également expliqué que le mieux est de se barrer d'une situation dangereuse quand on le peut (on ne sait jamais si la personne en face est psychotique ou non, si elle va maîtriser sa force, etc). Il nous a également dit : "si vous êtes amenés à riposter, faites-le en un coup efficace, et barrez-vous". Il nous a également informé qu'utiliser des arts martiaux hors salle de sport pouvait se retourner contre nous.
Je pense que le mieux est de faire confiance à ses réactions : fuir, repousser quelqu'u, frapper un grand coup si besoin.
Et ne surtout pas culpabiliser si on ne réagit pas à cause de la sidération.