En mai dernier, un rapport dévoilé par SOS Homophobie montrait que si les violences à l’égard des personnes homosexuelles en France semblaient diminuer, elles étaient encore bien présentes dans la vie quotidienne. C’est triste, mais c’est vrai.
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La dernière preuve en date de ce constat malheureux, c’est celle apportée par Clément. Le 10 novembre 2015, lui et son compagnon Aaron ont été agressés par six individus à la sortie de La Villa Rouge, une boîte de nuit de Montpellier. Leurs agresseurs, en voiture, les ont d’abord insultés, puis les sont descendus pour les tabasser. Aaron est tombé à terre, inconscient. Il a un traumatisme crânien, et la peau de son visage a été brûlée par les frottements contre le sol.
Cette agression, Clément a choisi de la raconter sur Facebook
, dans un post visible par tous. Il a aussi publié une photo de son visage tuméfié, avec son oeil au beurre noir et ses points de suture. Une photo sur laquelle il affiche volontairement un grand sourire. Un acte de résistance, pour montrer à ses agresseurs qu’il est plus fort que leurs coups :
« Vous serez toujours impuissants ! Vous pourrez frapper et encore frapper , vous n’enlèverez jamais ce sourire que vous voyez sur mon visage , et ne m’empêcherez pas d’aimer mon mec plus que tout. »
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La publication de Clément a déjà été partagée plus de 23 000 fois sur Facebook. Il a mentionné à L’Express qu’il prévoyait de porter plainte ce jeudi 12 novembre, même s’il n’est pas certain de pouvoir identifier ses agresseurs a posteriori. Clément a aussi reçu le soutien de Vincent Autin, militant LGBT et premier marié homosexuel en France :
L’agression de Clément et Aaron, le visage contusionné du jeune homme, rappellent tristement une autre affaire : en 2013, Wilfried, un Néerlandais et son compagnon Olivier, tous deux homosexuels, avaient été tabassés à la sortie d’un bar à Paris. Wilfried avait décidé de raconter ce traumatisme, et la photo de son visage tuméfié avait fait le tour des médias.
Deux ans après donc, la haine homophobe est toujours là. Espérons juste que sa médiatisation contribuera à éveiller les consciences contre ces actes révoltants, afin qu’ils ne se produisent plus jamais.
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