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Un agresseur sexuel dans le métro identifié par la police grâce à la photo prise par une victime

En postant la photo d’un homme qui s’est masturbé devant elle dans le métro, une jeune femme a permis à la police d’identifier son agresseur.

Le 21 juillet 2015, Camille Régnier, comédienne de 21 ans, a été la victime d’un exhibitionniste qui s’est masturbé devant ses yeux, alors qu’elle était en train de voyager sur la ligne 7 du métro

parisien.

À lire aussi : Agression sexuelle et dépôt de plainte : les conseils d’un policier

La jeune femme a eu le réflexe de prendre son agresseur en photo et de la poster sur Facebook, accompagnée du message suivant :

« Le mec observait mon reflet dans la vitre du métro en s’astiquant normal. Putain mais merde, hier je me fait agresser dans le métro par un mec aussi peu respectueux, il était à 2 cm de moi je l’ai attrapé par le cou direct et aujourd’hui lui !

J’étais en train de mater une vidéo j’ai capté que en levant les yeux. Le gars je l’interpelle direct il dit rien et cours. C’EST QUOI VOTRE p***** DE PROBLÈME? Hier j’étais en jean sweat bottes aujourd’hui en robe longue, en aucun cas j’ai levé un regard sur eux.

C’est quoi ce manque de respect permanent tous les jours ? C’est pas parce que je suis une femme que j’ai à supporter votre perversité immonde tous les jours.

Cette ville me fatigue au plus haut point. »

agresseur

Même si Facebook a rapidement supprimé la photo, Camille a reçu énormément de messages de soutien de personnes choquées par ce qu’elle a vécu et de femmes qui racontaient aussi leurs expériences d’agression dans les transports en commun.

L’exhibition est une agression sexuelle comme le stipule le code pénal. Interrogée par Buzzfeed, Camille a raconté que le partage de son image avait été problématique pour la police :

« La police m’a dit que je n’avais pas forcément eu le bon réflexe, pour des problèmes de droit à l’image. Le problème avec le système judiciaire c’est que si tu réagis contre ton agresseur, c’est toi qui pars en taule, donc à part ne rien faire et déposer plainte et attendre… Je suis fatiguée de ce qui arrive et tellement en colère, si je devais à chaque fois porter plainte à chaque agression, je passerais ma vie au commissariat. Ce genre d’exhibitionnisme, j’ai dû y faire face quatre ou cinq fois en deux ans. Mais les attouchements sont très fréquents, les mains qui glissent, les mains aux fesses, les mains qui t’agrippent, les mains partout, c’est une fois par mois au moins. »

À lire aussi : Agression sexuelle et dépôt de plainte : les conseils d’un policier

Camille a déclaré à Buzzfeed qu’une procédure judiciaire était en cours, à l’encontre de son agresseur, qui était déjà connu des forces de police.


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Les Commentaires

51
Avatar de alita99
1 août 2015 à 14h08
alita99
Je suis assez d'accord sur le fait qu'on ne nous prépare pas à ne pas agresser nos partenaires vu que le consentement n'est pas enseigné, je suis également d'accord avec @MorganeGirly sur le fait que la situation des hommes et des femmes n'est cependant pas équivalente car on apprend aux femmes à dire non alors qu'on apprend aux hommes à prendre ce non pour un oui (sans compter que le genre masculin est construit sur la domination du genre féminin, alors que le genre féminin est construit sur l'idée d'une forme de passivité dans le sexe et à être objet du désir de l'autre).
Par contre je m'interroge vraiment sur comment combattre la situation dont parle l'article si on ne peut pas dénoncer. Le problème c'est que sans preuve personne ne nous croit. Le droit à l'image je veux bien mais comment se fait il que quand des hommes agressent (par exemple Rémi Gaillard) personne ne vient lui dire qu'il n'aurait pas du diffuser des images de la nana? Comment se fait il qu'on dise aux femmes victimes de revenge porn que le droit à l'image ce n'est pas si simple, au point qu'elles soient obligées de mettre des copyrights sur leurs photos voire sur leur propre corps selon les pays.
Je ne dis pas qu'il faut mettre le droit à l'image par la fenêtre mais qu'à mon avis il y a surtout un vide juridique en ce qui concerne ce droit et internet/ les réseaux sociaux et que comme par hasard on a tendance le combler en faveur des agresseurs. Au final on les protège et comme d'habitude on encourage les femmes à surtout ne pas faire que l'agresseur se sente mal, donc on déplace la culpabilité sur elles, non?
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