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Société

Affaire du petit Grégory : l’un des corbeaux confondu par son ADN

De nouvelles expertises menées en 2021 ont permis d’identifier l’autrice d’une lettre de menaces anonymes adressées aux grand-parents du garçonnet, neuf mois après sa disparition. Cette dernière ne risque pas de poursuites.

Voilà maintenant 39 ans que le petit Grégory Villemin a été retrouvé pieds et poings liés dans une rivière des Vosges. 39 ans d’une affaire non élucidée et de pistes avortées, qui ont marqué des générations entières. Comme le révèle mercredi 11 octobre Marianne, des analyses ADN conduites en 2021 ont permis d’identifier l’un des corbeaux qui avait envoyé des courriers anonymes à la famille du disparu. L’autrice de la lettre n’a joué aucun rôle dans la mort du petit garçon, mais cette découverte constitue une petite victoire sur le chemin de la vérité.

Pas d’avancées clés, mais un espoir pour la suite

Le 16 octobre 1984, Grégory Villemin, 4 ans, est enlevé alors qu’il joue devant la maison de ses parents, Christine et Jean-Marie. Quelques heures plus tard, le garçonnet est retrouvé ligoté dans une rivière avoisinante. Comme le retrace le média La Montagne, « le lendemain, puis régulièrement pendant plusieurs années, la famille de la jeune victime reçoit une lettre anonyme, revendiquant le crime. Le ou les auteurs de ces lettres n’avaient jamais été identifiés et malgré les recherches, aucun suspect n’a été condamné pour l’homicide ».

Seulement, le dernier rebondissement de cette affaire vient d’être mis en lumière par le journal Marianne : des expertises ADN auraient permis d’identifier l’autrice d’une lettre adressée le 24 juillet 1985, soit pratiquement un an après les faits, aux grands-parents du disparu, Monique et Albert Villemin.

Ces analyses génétiques modernes, en « ADN de parentèle », avait été réclamée par les parents de la victime en 2021. Elles avaient permis de comparer plusieurs traces d’ADN retrouvées dans le cadre de l’enquête, avec celles du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Une méthode qui a finalement porté ses fruits, puisqu’elle a permis d’identifier une femme guadeloupéenne inscrite au FNAEG, condamnée pour escroquerie. Cette dernière a reconnu être l’autrice du courrier, mais vivait à Paris au moment de la mort de Gregory.

Une « passionnée’ de l’affaire

Comme le retrace le Huffpost, « interrogée dans le cadre de ces découvertes, cette femme a expliqué être passionnée de ce fait divers marquant des années 80 avant de reconnaître les faits, non sans « remords », comme le précise Marianne. Pour autant, l’autrice du courrier ne risque plus rien sur le plan pénal et n’est reliée en rien à l’affaire. »

Cette découverte ne permet donc toujours pas de faire la lumière sur les circonstances de la mort du petit Grégory, mais constitue une once d’espoir, dès lors que neuf ADN différents sont répertoriés dans le dossier et que des expertises sont toujours en cours pour identifier à qui elles appartiennent. Comme le rappelle le Huffpost, parmi ces traces génétiques se trouve notamment « l’ADN retrouvée sur le timbre de la lettre qui revendiquait l’assassinat du petit garçon ». Affaire à suivre.


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