À la veille de la sortie de son nouveau film Dogman, Luc Besson était invité de France Inter ce lundi 25 septembre. En juin, la justice avait tranché en faveur du réalisateur dans le cadre de l’enquête dont il faisait l’objet depuis 2018, après avoir été accusé de viol par l’actrice belgo-néerlandaise Sand Van Roy.
« Moi ce qui m’intéresse, c’est faire des films »
« La justice n’a pas été de mon côté, elle a simplement fait son travail », a martelé le réalisateur. « On peut en avoir peur parfois parce que c’est vrai qu’elle n’est sûrement pas parfaite, mais elle est irremplaçable donc il faut la laisser faire. » Au micro de France Inter, Luc Besson s’est montré confiant face aux questions de Sonia Devillers. Quand la journaliste lui a demandé si cette affaire « l’empêchait de dormir », le réalisateur a clamé son innocence, évoquant les femmes de sa famille comme un argument d’autorité :
« Non car je ne suis pas coupable, je n’ai pas fait ce dont on m’accuse. (…) C’est mon éducation, j’ai été élevé par ma mère et ma grand-mère. Je serais incapable de garder un mensonge comme ça pendant des années. Si j’avais fait une bêtise, une connerie, je lèverais la main et je dirais oui, c’est moi qui ai fait une connerie et j’en paierais les conséquences. »
Après avoir employé ces euphémismes, qualifiant un viol de « bêtise » et de « connerie », Luc Besson a poursuivi :
« Je n’ai pas lu les articles de Mediapart, c’est mon avocat qui s’en occupe, moi ce qui m’intéresse c’est faire des films. J’ai 64 ans il doit m’en rester deux ou trois, si je pouvais les faire tranquillement, ça m’arrangerait. »
Les plaintes sont « des prières au diable »
Alors que Sand Van Roy a fait savoir qu’elle avait porté l’affaire face à la justice belge en avril, le réalisateur a annoncé qu’il ne porterait pas plainte pour dénonciation calomnieuse contre la plaignante ou contre Mediapart, dont il a déclaré ne pas avoir lu les articles.
En guise d’explication, le réalisateur a cité une ligne de dialogue de son propre film, Dogman. En cela, il a laissé entendre qu’il y aurait une dimension diabolique dans le simple fait de porter plainte, renforçant au passage le stéréotype de la femme vengeresse :
« Écoutez, il y a une phrase dans Dogman qui dit que les plaintes sont des prières au diable. »
Dans sa plainte, déposée quelques heures après un rendez-vous dans un hôtel parisien avec le réalisateur, Sand Van Roy avait déclaré que le réalisateur et producteur influent lui aurait imposé une pénétration anale digitale. Une version des événements soutenue par une déchirure anale documentée par les services médico-légaux le jour des faits. Pourtant, cela n’a pas été suffi à convaincre la justice, qui a estimé que « l’absence de consentement » de la plaignante n’était pas prouvée. Au lendemain de l’annonce du non-lieu en appel en France, l’actrice Sand Van Roy avait déclaré dans un communiqué sur Twitter :
« Ne portez pas plainte. Surtout pas le jour des faits. Surtout pas contre Luc Besson. Ça y est. J’ai compris. »
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Les Commentaires
E plus lui réalisateur, elle actrice, il a probablement utilisé l'influence de son rôle de réalisateur/producteur pour la convaincre plus facilement de se mettre en couple avec lui.
Après Besson vient pleurer d'être diabolisé, mais au vu de ses actes, il le mérite, voilà.