Adèle Castillon, naguère connue sous le pseudo d’Adèle Ta Chérie d’Amour, vient de sortir cette vidéo intitulée « YouTube en 2016 ». Alors que la plateforme subit actuellement les foudres de ses créateurs de contenu, Adèle livre son point de vue personnel sur le contenu proposé par YouTube ces temps-ci.
Et plus particulièrement la tendance des youtubeurs à commenter le contenu proposé par leurs confrères. Je vous laisse regarder.
Adèle souffle un vent de fraîcheur sur les débats, qui est moins dû à son jeune âge qu’à son franc parler : après tout, personne n’est obligé de poster des vidéos sur YouTube, et personne n’est obligé non plus de les regarder.
« Crée au lieu de perdre ton temps sur les autres »
Contrairement à la télévision, où il faut obtenir l’approbation d’interlocuteurs nombreux et variés à toutes les étapes de réalisation d’un programme pour le voir aboutir, YouTube est une plateforme de diffusion (pratiquement) sans barrières.
Ce serait dommage de perdre en originalité et en créativité, parce qu’on passe plus de temps à critiquer les programmes qui nous déplaisent, ou à critiquer YouTube, qu’à effectivement produire des vidéos. Adèle le dit sans détour :
« Crée au lieu de perdre ton temps sur les autres […]
YouTube est comme un village où les youtubeurs seraient des boulangers, qui passent leur temps à dire que le pain des autres est mauvais.
On s’en fout ! Fais ton pain ! Et si celui des autres est mauvais, fais-donc du pain encore meilleur ! »
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Comme quoi c’est possible…
Cette franchise est rafraîchissante, parce qu’une critique trop présente contribue à décourager les nouveaux talents, les jeunes qui veulent se lancer mais n’osent pas… Ou le font en restant dans les sentiers battus, les codes du genre, bref : un cadre d’acceptation social bien gardé par la critique des aîné•es…
Ce qu’il se passe sur YouTube, au fond, est une illustration d’un phénomène qu’on retrouve plus largement au sein de la société, avec une opposition entre les jeunes et les gens qui en ont chié pour arriver là où ils en sont, et n’épargnent donc rien à leurs cadets, parce qu’il n’y a pas de raison, ma bonne dame.
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Suite à notre article sur le référendum organisé dans les lycées pour le vote à 16 ans, beaucoup de nos lectrices ont exprimé dans les commentaires leur opposition à cette proposition, pointant notamment l’immaturité dont on fait preuve à cet âge. C’est d’autant plus étonnant qu’a priori, les madmoiZelles avaient 16 ans il n’y a pas si longtemps.
La jeunesse qui ne fait pas confiance à la jeunesse à peine moins âgée, tout un symbole dans une France qui est l’un des membres de l’OCDE les plus négligents envers ses moins de 30 ans.
À 15 ans, Adèle est le typique contre-exemple du cliché du jeune concon incapable d’avoir la moindre opinion de lui-même. On avait déjà pu apprécier sa maturité dans l’éMymyssion sur les commentaires négatifs sur Youtube, la conclusion de cette vidéo en est une nouvelle illustration.
Notons enfin qu’elle sera à l’affiche en avril prochain de Sous le même toit, son premier long-métrage, aux côtés de Gilles Lellouche et Louise Bourgoin.
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