Grèce
Le week-end dernier se sont tenues des élections législatives en Grèce dont les résultats ajoutent à la crise économique du pays une véritable crise politique. Les partis traditionnellement élus, qui prônent la rigueur budgétaire, ont été désavoués par le peuple grec puisqu’ils ne récoltent que 32%, alors que l’extrême-gauche est en tête des scrutins avec 21% des votes. « L’Aube Dorée », le parti néonazi, fait également son entrée au Parlement avec 21 députés. La création d’un gouvernement de coalition s’avère particulièrement difficile et de nombreuses questions se posent sur l’avenir de la Grèce au sein de la zone euro. Berlin demande à ce que les engagements pris soient respectés, tout en soulignant que la zone euro ne serait pas mise en danger par une éventuelle sortie de la Grèce.
- Pour aller plus loin : Le Monde propose une revue des réactions de la presse européenne aux résultats des législatives grecques.
Russie
Lundi, Vladimir Poutine a été investi à la Présidence pour la 3ème fois de sa carrière après une parenthèse de 4 ans au poste de Premier Ministre. Dmitri Medvedev, le Président sortant, devrait à son tour hériter du poste de Premier Ministre. Les manifestations de l’opposition se sont succédées
toute la semaine. L’une des premières mesures du « Tsar » Poutine est de moderniser l’industrie militaire russe grâce à des investissements massifs de l’Etat.
- Pour aller plus loin : Le Monde analyse le retour à la tête de l’Etat de cet anciens agent du KGB.
Algérie
Pour la première fois depuis le Printemps arabe (qui avait été évité en Algérie par la répression des manifestations et par des promesses d’augmentation de salaire), des élections législatives se sont tenues hier en Algérie. Le taux de participation (42%) est plus élevé que ce que prévoyaient les spécialistes face à la rupture entre le peuple et la classe politique. L’opposition dénonce le manque de pouvoir du Parlement élu.
- Pour aller plus loin : Le Point décrit ces élections et la situation politique en Algérie.
États-Unis d’Amérique
Alors que la Caroline du Nord vient d’inscrire l’illégalité du mariage homosexuel dans sa Constitution, le Président Obama vient de se déclarer en faveur de sa légalisation. Dans un pays partagé entre des valeurs conservatrices et des volontés plus progressistes, on pourrait penser que le Président démocrate prend un risque inconsidéré en pleine période électorale, mais bonne nouvelle ! 52% des américains et 65% des 18-29 ans se déclarent en faveur de l’égalité du mariage. Rappelons que François Hollande s’est engagé à réformer le droit français afin de permettre aux couples homosexuels de se marier.
- Pour aller plus loin : les conséquences de l’annonce de Obama analysées par Le Monde.
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Les Commentaires
Ca permettra aussi, d'après Poutine, de relancer l'économie (ce qui est probablement faux, on sait depuis la guerre froide que la course aux armements n'a pas forcément d'effets positifs).
Poutine a publié un article dans un quotidien russe en février pour expliquer son programme militaire, si ça t'intéresse.
En fait, c'est un réarmement assez logique pour une puissance comme la Russie. Après la chute de l'URSS, les dépenses militaires mondiales ont beaucoup diminuées pendant quelques années, avant que plusieurs grandes puissances (les USA en tête) augmentent à nouveau leur budget. Ca n'a pas été le cas de la Russie, qui a eu longtemps l'un des budgets militaires les moins importants du Conseil de sécurité avant d'accélérer son réarmement à partir de 2008. L'armée russe a toujours un retard important : elle n'est pas encore entièrement professionnelle, comporte bien trop de militaires (c'est une armée dite "de masse" et trop peu de haute technologie. Il faut donc la moderniser.
Sur le plan international, on assiste également à une nouvelle course aux armements : les américains ont beau réduire leur budget de défense, ils restent très largement en tête des dépenses militaires mondiales, la Chine a décidé d'augmenter son budget de défense de 18% (et c'est déjà la deuxième puissance la plus dépensière en la matière), et toutes les puissances émergentes (Inde, Brésil, etc) suivent le mouvement, aidées par leur croissance économique. Il est donc normal que la Russie engage elle aussi des réformes.
Pour répondre plus directement à ta question, je pense que c'est plus une question de crédibilité internationale que de nécessité régionale. Les russes utilisent leur gaz pour maitriser l'Ukraine (en utilisant la firme Gazprom, c'est ce qu'on appelle la guerre du gaz) et n'ont pas besoin de moderniser leur armée pour maitriser la Géorgie.
N'hésite pas si tu as d'autres questions !