Lundi 1ᵉʳ juillet 2024, les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon, accusés de violences sexuelles par plusieurs actrices, ont été placés en garde à vue à la Brigade de protection des mineurs, selon une information de l’AFP. Une enquête avait été ouverte à Paris après une plainte de Judith Godrèche pour « viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans » contre Benoît Jacquot, et une autre pour viol à l’encontre de Jacques Doillon. Les deux hommes, qui nient les accusations dont ils font l’objet, sont arrivés aux alentours de 9 h 30 à la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) à Paris.
Des confrontations avec les victimes présumées ?
Benoît Jacquot « va enfin pouvoir s’exprimer devant la justice », a réagi son avocate Me Julia Minkowski, fustigeant cette mise en garde à vue qu’elle juge « critiquable, car une audition libre aurait dû être décidée ». Même son de cloche du côté du conseil de Jacques Doillon, qui s’est exprimée par voie de communiqué. Son client aurait dû, selon elle, « être entendu dans le cadre d’une audition libre au vu de l’ancienneté des faits, de leur prescription acquise depuis plus de deux décennies, et de l’inéluctable classement sans suite qui clôturera cette enquête ». Les deux avocates ont dénoncé des « atteintes à la présomption d’innocence » de leurs clients.
Selon des sources proches du dossier, ces gardes à vue pourraient permettre des confrontations entre les réalisateurs et certaines de leurs victimes présumées, dont Judith Godrèche. Outre cette dernière, deux autres actrices ont porté plainte contre Benoît Jacquot. Julia Roy pour agression sexuelle et Isild le Besco, pour « viols sur mineure de plus de 15 ans » ainsi que « viols » pour des faits présumés qui auraient été commis entre 1998 et 2007.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.