Depuis des années sur les réseaux sociaux, sa photo de profil circule avec le qualificatif de « violeur de Tinder ». À partir de ce lundi 18 mars, Salim Berrada de son vrai nom est jugé devant la cour criminelle départementale de Paris.
Dix-sept femmes l’accusent de violences sexuelles : treize de viols, en 2015 et 2016, et quatre autres d’agressions sexuelles. Celui qui se présentait comme un photographe à la recherche de modèles rencontrait ses victimes présumées sur les applications de rencontre en ligne ou sur les réseaux sociaux, comme le relatait cet article du Monde.
Un mode opératoire
Selon les enquêteurs, l’agresseur présumé a un mode opératoire, puisqu’il existe des similitudes entre les 17 témoignages. À commencer par une « forme d’industrialisation » du processus mis en place, avec un « cahier des charges précisément décrit dans plusieurs fichiers Excel » selon les termes des enquêteurs rapportés par l’Agence France Presse : mêmes phrases d’accroche, compliments, et sollicitations de potentiels mannequins, en profitant de sa notoriété de photographe.
Salim Berrada les contactait d’abord sur les réseaux sociaux, et notamment via un site de rencontre dédié au mannequinat. Ces femmes à qui il disait qu’elles étaient « uniques » arrivaient chez lui pour un shooting photo, et il leur offrait de l’alcool. Toutes décrivent ensuite une ivresse anormale et rapide, et une perte de force. Une probable « soumission chimique » selon les enquêteurs, puisque des traces de drogue ou d’antihistaminiques ont été retrouvées chez plusieurs plaignantes.
Les plaignantes décrivent ensuite un changement de comportement brutal, et des rapports sexuels non-consentis. Puis une attitude indifférente ou minimisant ce qu’il venait de se produire. Il refusait toujours d’envoyer les photos du shooting.
Salim Berrada conteste la majorité des faits
Placé en détention provisoire en 2016, Salim Berrada était resté deux ans et demi en prison avant d’être relâché sous contrôle judiciaire, en 2019, avec interdiction d’exercer le métier de photographe. Mais de retour sur les réseaux sociaux, il a ensuite été visé par de nouvelles plaintes. Il a de nouveau été mis en examen pour viols et agressions sexuelles. Cette enquête étant toujours en cours, il est retourné en prison en juillet dernier.
L’homme de 38 ans conteste tout, admettant uniquement s’être servi de son métier de photographe comme « prétexte » pour attirer des femmes chez lui et assouvir une « addiction au sexe ».
Selon lui, aucune des femmes n’avait dit non « à quelque chose qu’il continuait à faire », a-t-il soutenu pendant l’enquête, estimant que celles ayant porté plainte avaient « regretté » a posteriori, ou s’étaient « concertées » entre elles pour l’atteindre.
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Les Commentaires
À vérifier mais je crois me souvenir qu'il avait en plus transmis le HIV à une ou plusieurs de ses victimes.