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Société

Accusé de viol et d’agressions sexuelles, Gérard Miller nie les faits, mais reconnaît une « emprise »

Dans le ELLE, plusieurs femmes accusent le psychanalyste très médiatique de viol et d’agressions sexuelles, alors qu’elles étaient sous hypnose.

Quelques heures après la parution d’une enquête dans le magazine ELLE le mettant en cause, il s’explique.

Le psychanalyste Gérard Miller, accusé de violences sexuelles par plusieurs femmes alors qu’elles étaient sous hypnose, a affirmé dans un communiqué relayé par BFMTV ce mercredi 31 janvier qu’« il n’y a jamais eu quoique ce soit qu’on puisse qualifier d’agression sexuelle ou, pire, de viol ».

Le chroniqueur télé de 75 ans, qui s’est déjà défendu dans un tweet au moment de la parution de l’article, donne sa version des faits dans ce communiqué. « En ce qui concerne précisément les femmes qui me mettent en cause, si quelque chose leur a déplu lorsqu’elles étaient avec moi, je n’ai aucune hésitation à l’affirmer : rien de ce que j’ai perçu ne m’indiquait qu’elles voulaient mettre un terme à la situation, car sinon à l’instant même j’y aurais mis un terme », assure-t-il.

Un rapport « inégalitaire » 

Néanmoins, il reconnaît « un rapport inégalitaire » avec ses patientes : « Je sais que depuis le début du mouvement #MeToo, des paroles essentielles ont émergé, qui remettent en cause la façon dont les rapports hommes-femmes sont constitués dans notre société, sur la base d’une incontestable domination masculine. »

« Psychanalyste, universitaire, auteur, chroniqueur télé et radio, j’étais de fait un ‘homme de pouvoir’, et il y avait dès lors une dissymétrie ‘objective’, dont on peut se dire aujourd’hui qu’elle était purement et simplement rédhibitoire », poursuit-il.

Dans son communiqué, le psychanalyste s’est également interrogé sur la notion d’« emprise ». Il estime que « sans être hypnotisée, tout en restant parfaitement conscient, il y a en effet des situations où celle qui ne manifeste d’aucune manière son refus, qui répond même oui aux questions qu’on lui pose pour s’assurer de son acquiescement, se sent dans l’impossibilité d’exprimer librement un désir qui contreviendrait à celui de l’autre ».

Le même mode opératoire

Selon l’enquête, plusieurs femmes rapportent un mode opératoire similaire : des agressions sexuelles subies alors qu’elles étaient en état d’hypnose, sans pouvoir réagir face aux actions du psychanalyste. L’une des victimes présumées est la journaliste et autrice Muriel Cousin. En 1990, alors qu’elle a 23 ans et Gérard Miller 42 ans, elle accepte d’être son « cobaye » pour un article sur une séance d’hypnose.

Mais alors qu’elle s’enfonce dans un état second, elle se réveille brutalement et voit le chroniqueur « passer sa main sur [s]on sexe, par-dessus [s]on pantalon ». Traumatisée, la jeune femme, à l’époque, n’a pas osé porter plainte.

D’autres femmes, qui ont approché Gérard Miller notamment pour le tournage du film Terminale de Francis Girod sorti en 1998, se souviennent d’un homme « collant » et « insistant » qui proposait aux comédiennes sur le plateau des séances d’hypnose individuelles.


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Les Commentaires

6
Avatar de Zenon
2 février 2024 à 11h02
Zenon
Le gars ne doute quand même de rien...Il se réfère au mouvement #metoo, comme pour dire qu'avant, on ne savait pas ce qui se faisait où pas, ce qu'était l'emprise ou la domination des hommes sur les femmes.
Euh, comment dire :
- si on savait déjà, il ne faut pas exagérer, la réalité des VSS était déjà connue même si elle n'était pas autant médiatisée.
- en tant que psychanalyste, il y a de toutes façons une déontologie qui interdit d'avoir une relation sexuelle avec une patiente venue consulter...et ça, ce n'est quand même pas nouveau ! On est loin de la position de "neutralité bienveillante" nécessaire à une relation de confiance...
- comme par hasard, c'est le même type qui dit aussi "on ne savait pas" en parlant du documentaire qu'il a réalisé contenant les propos à vomir de Benoit Jacquot sur sa relation avec Judith Godrèche. Là on était en 2011 quand même, pas dans les années 80.
Ce genre de type est à vomir . En discours il se place du côté des femmes, mais en actes... A tout prendre, je préfère les bons gros machos parce qu'au moins on les voit arriver de loin.
Hélas, déontologie et psychanalyse, on sait ce que ça vaut.
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