Cette année, les festivals de cinéma et de séries ont fait un bond en avant, comme le festival de Cannes et celui de Deauville.
À Cannes par exemple, des actrices, réalisatrices, et autrices ont fait front pour dénoncer les inégalités considérables entre les hommes et les femmes qui font le cinéma.
Toutefois, certains évènements ont décidé de faire fi des leçons dispensées tout au long de l’année.
C’est le cas de la Mostra de Venise.
Jacques Audiard souligne l’absence de parité à la Mostra de Venise
Je suis amoureuse de Jacques Audiard depuis le jour où j’ai découvert Regarde les hommes tomber, sorti en 1994. Bien sûr je l’ai vu des années plus tard, car en 94 j’avais 2 ans.
Sitôt découverte, j’ai aimé toute sa filmographie avec passion, de Sur mes lèvres à De rouille et d’os en passant par De battre mon cœur s’est arrêté.
J’ai rêvé cinéma pendant longtemps, et c’est en partie grâce à lui, qui rentre dans mon top 10 des meilleurs réalisateurs Français avec entre autres Godard et Costa-Gavras.
Et je crois que je l’aime encore un peu plus aujourd’hui.
En effet, il a hier poussé un coup de gueule à la Mostra de Venise.
L’objet de sa colère ? Un chiffre navrant. Sur 21 films présentés lors du festival, seul 1 a été réalisé par une femme.
Le réalisateur déclare :
« Arrêtons de réfléchir à des choses comme le sexe des films, ça n’a pas de sens. Interrogeons-nous sur des choses simples qu’on peut compter. J’en fais juste une affaire d’égalité et de justice.
L’égalité ça se compte, la justice ça s’applique. »
Un discours puissant qui invite à agir.
Et il serait temps que la Mostra commence à agir justement.
Car plusieurs autres énormes événements culturels centrés sur le cinéma ont pris le pas du changement pour le mieux…
2018, l’année du changement à Cannes
Le samedi 12 mai 2018 par exemple, en fin d’après-midi, Cate Blanchett ainsi qu’Agnès Varda et Marion Cotillard ont monté les marches avec 79 autres femmes engagées.
La présidente du jury a déclamé avec émotion :
« Il est temps que toutes les marches de notre industrie nous soient accessibles. Alors allons-y ! ».
Un message puissant, partagé par toutes les autres personnalités du cinéma alors présentes sur les marches.
Elles sont 82, et ça n’est pas un chiffre anodin.
Il s’agit du nombre de réalisatrices qui ont monté les marches depuis la création du festival. Contre 1688 hommes. Un constat désolant.
Le but de cette démonstration, au-delà de secouer l’assemblée et leur mettre sous le nez l’évidence de la sous-représentation des femmes dans l’industrie du cinéma, était de réclamer une égalité salariale entre les hommes et les femmes.
Sur l’air du Carnaval des animaux, et avant la projection du film Les filles du soleil d’Eva Hussonelles, elles ont avancé, pour ensemble casser le plafond de verre.
Un moment qui m’a coupé le souffle. Devant ma télé, j’ai compris immédiatement que ce moment était historique.
Le festival de Deauville célèbre la parité
Au festival de Deauville qui se tient actuellement et qui prendra fin le 9 septembre, 14 films sont en compétition. Six ont été réalisés par des femmes. Une sélection qui fait plutôt la part belle à la parité.
Aussi, le jury est composé de quatre hommes, de quatre femmes, et d’une présidente du Jury.
Un festival qui a donc appris de ses erreurs passées, et qui dit oui au changement.
Espérons que dans les mois qui suivent, tout le monde suive cet exemple !
À lire aussi : Les 16 co-auteures de « Noire n’est pas mon métier » montent les marches de Cannes le poing levé !
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Les Commentaires
Article qui donne le smile et qui réchauffe le cœur ! ❤️
Même si c'est pas encore gagné.