Live now
Live now
Masquer
Image d'erreur
Mode

A Single Man, le film de Tom Ford

a-single-man-le-film-de-tom-fordHier soir, je suis allée voir A Single Man, le premier film de Tom Ford, l’un des couturiers les plus influents de ces 10 dernières années. Tom Ford, celui-là qui est aussi l’ex-directeur artistique de Gucci et Yves Saint Laurent.

Eh bien je suis ressortie de la salle obscure plutôt chamboulée. Je ne sais pas bien si c’est ma fatigue, l’heure tardive qu’il était, le froid, ou juste mon humeur un peu nostalgique; mais il me semble bien que ce film a quelque chose d’intense.

« Je suis toujours intrigué quand quelqu’un décide de changer de direction. Le fait que Tom Ford, créateur de mode, veuille faire un film, ça ne m’a donc pas paru suspect, ça ne m’a pas rendu moqueur, mais au contraire, ça m’a vivement intéressé. Lorsque j’ai su quel sujet il voulait traiter, j’ai compris qu’il n’était pas simplement un « fashion designer » qui voulait en mettre plein la vue », confie Colin Firth, acteur principal du film, à A Nous Paris.

SYNOPSIS

George Falconer est un professeur d’université d’âge mur. Dans le Los Angeles des années 60, il fait sans doute partie des gens qui ont réussi leur vie (un bon métier, une jolie maison, etc). Mais depuis qu’il a perdu son compagnon, Jim, dans un accident de voiture, George est incapable de trouver une quelconque saveur à son existence. Chaque jour de sa vie n’est qu’une succession de gestes répétitifs. Le soutien de sa grande amie d’enfance, la belle Charley, n’y change pas grand chose : la mort de Jim a complètement éteint George; et c’est ainsi que, en proie à une amertume constante, il décide de mettre fin à ses jours à la fin d’une journée. Mais précisément parce que George a pris cette décision, il va être amené à se rendre compte de la saveur des choses qu’il a pourtant l’habitude de faire machinalement. George est alors loin de s’imaginer qu’une série d’événements va peut-être lui faire changer d’avis.

Allez, sans vous spoiler (sinon c’est pas drôle), je vais essayer de vous lister quelques bonnes raisons d’aller le voir.

5 BONNES RAISONS D’ALLER VOIR LE FILM

Une esthétique de l’image, à couper le souffle. Des jeux de couleurs sont menés sur les moments où la beauté de la vie saute aux yeux de George. L’ambiance reste froide, mais les couleurs deviennent plus chaudes. Le réalisateur, Tom Ford, est couturier d’origine, et cela se sent : les décors et les costumes sont minutieusement travaillés, l’univers dans lequel évoluent les personnages est à la fois beau, lisse et intense. « Dans le livre, nous sommes à l’intérieur de la tête de George, nous savons donc à chaque instant les émotions qu’il ressent. J’avais besoin d’un moyen de faire passer les humeurs de George au spectateur. Au début de la journée, l’humeur de George est au plus bas, les couleurs sont désaturées et la lumière est assez plate, il est tellement déprimé que la vie n’a pour lui plus aucune couleur, littéralement. Au fur et à mesure que George avance dans la journée, et qu’il est confronté à de réelles visions de beauté, les couleurs à l’écran augmentent, reflétant la meilleure humeur de George. », explique le réalisateur.

Une esthétique dans les dialogues, également. Comme me le faisait intelligemment remarquer la pote avec qui j’étais, ce film remplit le contrat d’une beauté distillée dans le fond comme dans la forme. En effet, nombreux sont les films dans lesquels la qualité des répliques n’est pas assez desservie par l’image (trop fade),et inversement, ceux qui offrent une image très intense … à défaut d’un travail sur les dialogues. A Single Man réussit le pari d’une esthétique globale !

– La musique. Certains osent la comparaison avec le In the Mood for Love de Wong Kar-wai, d’autres jugent le rapprochement un peu simpliste. Reste que, la musique qui accompagne A Single Man est de toute évidence, très troublante : elle sublime le drame latent avec perfection.

Colin Firth est exceptionnel. A la Mostra de Venise en 2009, l’acteur a d’ailleurs remporté la Coupe Volpi de l’interprétation masculine. Le film a également décroché le « Queer Lion », remis par un jury parallèle au meilleur film traitant de l’homosexualité. Attendons le 7 mars prochain pour voir si « Darcy » (dans le Journal de Bridget Jones) remportera aussi un oscar …

Le thème traité a quelque chose d’universel. Si George est affecté par la mort d’un compagnon, la perte d’une épouse aurait pu avoir la même résonance. L’histoire de George est avant tout la narration d’une solitude, d’une remise en question, d’une lassitude et d’une perte de tout goût pour l’avenir; une thématique qui touche toute l’humanité, et qui, en ce sens, transcende largement la question de la sexualité.

La bande annonce par ici

Date de sortie cinéma : 24 février 2010
Avec : Colin Firth, Julianne Moore, Nicholas Hoult
Genre : Drame
Durée : 1h40


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

7
Avatar de Elvis.
7 mars 2010 à 19h03
Elvis.
C'était beau à pleurer.
0
Voir les 7 commentaires

Plus de contenus Mode

1-Uoc5vGsS
Mode

Les plus beaux bijoux et montres à s’offrir à prix réduit pour le Black Friday

Source : URL
Mode

Atteinte du syndrome de Pica, Laurette mange du papier toilette et des éponges

1
[Image de une] Horizontale (21)
Lifestyle

5 raisons d’oser passer aux culottes de règles Vania en cette rentrée 2024 

Source : URL
Daronne

Le mois de septembre est un ENFER pour les parents (et surtout pour les mères)

Deux femmes en train de sortir des vêtements d'un placard // Source : Vinted
Conseils mode

Pour changer de Vinted, voici 3 plateformes de seconde main fiables et tendance

1
Geek Girl
Mode

Cette série Netflix à binge-watcher en une soirée est numéro 3 en France et dans le monde

Source : URL
Daronne

Chronique d’une daronne : Je ne suis pas copine avec les mères de l’école (j’assume)

14
Source : AFP
Mode

Clôture des JO de Paris 2024 : Zaho de Sagazan critiquée pour sa tenue, elle répond

7
Source : Photo - AFP
Mode

Cérémonies d’ouverture des JO 2024 : où voir les robes de Céline Dion et Aya Nakamura ?

igor-omilaev-gBIoMp44Bvg-unsplash
Mode

Confession d’une accro aux réseaux : les algorithmes qui dirigent ma réalité

La vie s'écrit au féminin