Aujourd’hui, c’est une Rockie de 38 ans, qui nous raconte en musique son histoire sexuelle. De sa découverte de la masturbation à 15 ans, à son divorce, en passant par sa grossesse et ses histoires d’amour.
15 ans – Comptines et berceuses
Je découvre la masturbation grâce à un article dans un magazine pour ado. Ou comment trouver une façon de mieux s’endormir le soir ! En parallèle, je vis mon premier rapport sexuel, catastrophique. Je ne comprends rien à ce qui se passe, le type est aussi inexpérimenté que moi, je n’y prends aucun plaisir… Bref, je crois que je vais continuer à être autonome sur ce plan-là.
18 ans – Musique expérimentale
Je vis ma première « grande histoire d’amour ». J’explore ma sexualité, mais je ne suis pas très à l’aise dans mon corps. Du coup, je me bride, je me cache, je n’ose pas… Léger déblocage avec une séance d’échangisme, mais rien de réellement transcendant. Faire l’amour, c’est assez agréable, mais ça ne m’emmène pas plus loin, je me sens frustrée.
21 ans – Les années Punk
Trois ans après, c’est la rupture… Bien qu’elle soit à mon initiative, cette première vraie rupture m’engage à ne plus m’engager. J’ai une vraie envie d’indépendance sentimentale. Alors je multiplie les aventures d’un soir et je me rends compte que cette volatilité me permet de me lâcher sexuellement. Je n’ai pas peur d’être jugée sur mes envies et fantasmes étant donné que je ne reverrais pas le garçon. Une porte s’entrouvre sur un nouvel univers.
23 ans – Pop & Slow
Je rencontre un garçon qui deviendra plus tard mon mari et le père de mon enfant. Nous avons une sexualité classique mais épanouissante. La tendresse entre nous implique de la générosité, mais, malgré ça, je n’ose pas parler de mes fantasmes, j’ai l’impression que ça n’a pas de place entre nous. C’est étrange finalement de partager autant de choses avec quelqu’un et de ne pas réussir à parler ouvertement de ce qui nous fait triper.
Je ne m’assume pas encore complètement. Un nouveau verrou saute lors de ma grossesse, les hormones (et sûrement l’arrêt de la pilule) me donnent un appétit sexuel que je n’ai jamais connu et qui retombe aussitôt après l’accouchement. Je mets plusieurs mois à accepter ce nouveau corps que j’ai du mal à me réapproprier.
34 ans – Punk Revival
Nous nous séparons avec le père de ma fille et comme dix ans plus tôt, le besoin de papillonner revient vitesse grand V. J’arrive même à me faire peur. C’est un peu trop, je n’y prends même plus de plaisir, c’est comme une boulimie qui finit par me donner la nausée. Je prends conscience que me retrouver dans le lit d’un type de 15 ans de moins que moi qui vit en coloc dans un appart qui sent le tabac et la pizza froide, c’est pas mon kiff.
Je rencontre un garçon avec qui je me libère sexuellement, j’expérimente de nouvelles choses, la sodomie et … la frustration. Nous vivons assez loin l’un de l’autre et dès que nous nous retrouvons je me sens comme un lémurien à l’affût (tu visualises ?), mais lui n’est pas aussi en demande que moi. Pour d’autres raisons, nous nous séparons et la valse folle recommence…
36 ans – Rock symphonique
La dernière histoire que j’ai vécue m’a laissée un peu sur le carreau et là je me dis que définitivement je ne veux plus m’engager sentimentalement. Sur les conseils d’un ami, je m’inscris sur une appli de rencontre. Ça me semble évident, ce genre de site, c’est juste pour baiser, on va pas se mentir, bref c’est parfait pour moi. Et ça fonctionne pas mal, jusqu’au jour où… l’histoire d’une nuit est devenue une histoire qui dure depuis bientôt 3 ans maintenant. Et alors là, c’est Carmina Burana sous la couette.
Je crois que le fait d’avoir eu une (plusieurs) vie(s) avant, ça aide à mieux se connaître. Ça y est je parle plus facilement de mes désirs, de mes fantasmes, etc… Je porte de la lingerie ultra-sexy, on expérimente le BDSM, et ça c’est une révélation, mes orgasmes sont décuplés. Je découvre également, que mon amoureux est un féministe du cul (entre autres). S’il jouit avant moi, et bien il ne me laisse pas sur le bord de la route, il m’accompagne jusqu’à ce que j’atteigne l’orgasme, et ça franchement, ça change la vie. Voilà, à presque 40 ans maintenant, j’apprécie ma vie sexuelle comme jamais auparavant et j’ai l’impression que c’est loin d’être fini !
Toi aussi tu as envie de partager ton itinéraire sexuel ? Viens en parler dans les commentaires ou envoie-nous ta contribution par ici.
Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.