L’outrage sexiste « aggravé » sera désormais passible de 3 750 € d’amende.
Depuis sa mise en place en 2018, l’outrage sexiste est catégorisé comme une contravention. L’outrage sexiste « aggravé », lui, sera caractérisé comme un délit à partir du 1er avril, comme le remarque ELLE.
Sa définition ne change pas. L’outrage sexiste reste « une manifestation du sexisme, qui s’exprime par des comportements à connotation sexuelle ou sexiste, qui porte atteinte à la dignité de la personne en raison de son caractère dégradant ou humiliant, et crée une « situation intimidante hostile ou offensante ».
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Mais le niveau de gravité légal, lui, augmente. Une personne condamnée pour outrage sexiste risque jusqu’à 3 750 € d’amende. Cet article, voté dans le cadre de l’examen de la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur, en novembre 2022, vient renforcer la loi dite « Schiappa » du 3 août 2018.
Déjà 3 700 infractions
L’outrage sexiste peut aussi être caractérisé par des propos ou gestes sexuels comme des sifflements, des commentaires dégradants sur l’apparence physique dans l’espace public. L’outrage est considéré comme « aggravé » s’il est commis par une personne abusant de son autorité, sur une personne vulnérable ou bien s’il a lieu dans les transports publics.
D’après le gouvernement, 3 700 infractions d’outrages sexistes ont été enregistrées en France entre 2020 et 2021. Les victimes sont en grande majorité des femmes, « sauf lorsqu’il s’agit d’outrage en raison de l’orientation sexuelle de la victime », et les auteurs sont « quasi-exclusivement » des hommes.
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