C’est le genre de trend Tik Tok dont on se passerait volontiers. Depuis quelques semaines, des jeunes femmes racontent face caméra avoir été frappées en pleine rue à New York par un inconnu. Comme le retrace le média Jezebel, tout a commencé le 17 mars, lorsqu’une femme du nom d’Olivia Brand a signalé qu’elle avait été frappée au hasard par un homme non identifié alors qu’elle promenait son chien.
« J’ai littéralement reçu un coup de poing à la tête sur le trottoir » a-t-elle expliqué dans une vidéo. L’homme lui aurait dit « Désolé » avant de lui asséner un coup à la tête. Olivia Brand a déclaré avoir porté plainte auprès de la police, sans que cela ne donne lieu pour l’heure à une arrestation.
Plusieurs dizaines d’agressions rapportées
Une semaine plus tard, Halley Kate, une influenceuse suivie par 1,1 million de personnes sur TikTok, a posté une vidéo expliquant qu’elle s’était retrouvée avec une énorme bosse sur le front après avoir été frappée en pleine rue par un inconnu. Le mode opératoire était très similaire à celui décrit par Olivia Brand. Sa vidéo est devenue virale.
Depuis, des dizaines de témoignages de femmes relatant des agressions similaires ont émergé sur la plateforme. Il ne s’agirait pas toujours du même agresseur, puisque certaines victimes décrivent un homme et d’autres une femme.
Un jeu malsain derrière les agressions ?
Il n’a pas été déterminé officiellement si ces attaques étaient liées, mais certains internautes soupçonnent qu’elles fassent partie d’un jeu tordu appelé le « Knockout game » (le jeu du KO en français), dans lequel une personne est frappée de manière totalement aléatoire dans le but de lui faire perdre connaissance en un coup. Un jeu rendu tristement célèbre aux États-Unis après le décès d’un étudiant en 1992 sur le campus du MIT.
Dans les commentaires des vidéos, les utilisatrices expriment leurs craintes quant à leur sécurité dans les rues de New York. Comme le détaille Nbc news, la police municipale a déclaré avoir procédé à une arrestation suite à l’un de ces incidents et enquêter sur un autre. La police n’a pas confirmé que les incidents décrits dans les vidéos TikTok étaient ceux sur lesquels elle enquêtait, mais elle a indiqué qu’elle examinait des cas très similaires aux récits publiés sur les réseaux sociaux.
Le fait que ce soit des femmes qui sont ciblées n’a rien d’anodin. Une fois de plus, on leur fait comprendre que la rue ne leur appartient pas, qu’elles ne sont pas les bienvenues dans l’espace public. « On fait déjà attention quand on marche de nuit, maintenant on doit faire attention quand on marche en plein jour » a déploré Sarah Harvard, une autre victime. Sur X, elle a partagé ses craintes de voir cette violence misogyne escalader : « Je suis de plus en plus inquiète. Je préfère qu’il s’agisse d’un incident isolé, plutôt que d’une série d’agressions de jeunes femmes. Je crains que cela ne se reproduise et qu’il n’incite d’autres personnes à commettre d’autres actes de violence à l’encontre des femmes. »
Les Commentaires
Je connaissais quelqu'un qui disait "alors, on se fait faire une manucure, on se fait faire un massage, une robe sur mesure mais on se fait pas frapper" et j'ai toujours trouvé que c'était une bien dit