Rencontrer un garçon bien sous tous rapports, ça donne des ailes. Lui briser les rotules, l’attacher au canapé pour l’embrasser, lui griller son slip sauce tartare, lui faire promettre la fidélité éternelle, trop génial. A ce stade, on se dit que le plus compliqué est fait. Sauf que ce serait oublier que tout le monde n’a pas la même définition du mot “relation”… ou même de l’expression “petite amie”. En amour, on signe pour le premier rôle, pas pour faire de la figuration… alors attention aux faux plans, et surtout aux faux rôles.
Il convient de rappeler qu’une amoureuse n’est pas :
– une mère : c’est-à-dire qu’on garde le droit de sortir après minuit, de boire comme un trou et d’affronter les conséquences au petit matin. Accessoirement, on fait l’amour. On ne prend pas non plus les décisions pour son amoureux, parce qu’a priori, il est majeur (n’est-ce pas ?).
– une bonniche : le prince charmant moderne sait repasser sa chemise et faire cuire des pâtes. On en est à la deuxième génération d’hommes féministes, ou censés l’être, alors pas la peine de se planquer dans le fond de la classe.
– une psy : la petite amie ne sert pas à résoudre ses problèmes existentiels et à surmonter sa crise de confiance qui a sans doute pris racine dans la mort de Pooky le chien en 1973. Il y a des professionnels dont c’est le métier que de mourir d’ennui en écoutant les misères des autres.
– un plan cul : car même quand on est un dieu du stade au lit, les érections finissent pas ramollir. Et à ce moment-là, il va bien falloir aller au restau ou se raconter le dernier Houellebecq.
– une assistante : il y aura toujours des mecs pour tenter le coup, genre au fait, tu ne voudrais pas vivre par procuration et jouer les faire-valoir ? Bien essayé. Mais non.
– un chien : ça marche aussi avec les serpillères et les esclaves. Quand on est une petite amie, on se fait traiter poliment et en aucun cas on ne ramène le journal (soyez fortes les filles, résistez).
– une couronne de lauriers : je veux dire par là que c’est sans doute formidable de rentrer chez soi pour se poser dans un cocon enchanté, mais un couple ce n’est pas seulement le repos du guerrier. On peut aussi s’encourager, se stimuler, se pousser vers l’avant. Plutôt que de jouer les plantes vertes.
– une gamine : n’en déplaise à des kilomètres de productions médiatiques mettant en scène des lolitas de 13 à 73 ans, la femelle contemporaine commence à trouver sacrément casse-grelot de se faire prendre pour une écervelée à qui il faut expliquer la laïfe.
– une meilleure pote : du moins pas toujours. Parce que les soirées en survêt devant Lost, c’est bien, mais pour la libido, on repassera.
– une princesse : même s’il est trèèès agréable de se faire inviter au restaurant, que les portes s’ouvrent devant soi et que la valise remplie de talons-aiguille monte toute seule les escaliers, on se retrouve vite à l’étroit dans le corset des princesses. Notamment quand on attrape une gastro.
– un trophée : le « sois belle et tais-toi », désolée, ça ne sera pas non plus possible.
Vous sentez que la relation glisse dangereusement vers un de ces faux plans ? Généralement, le vers est dans le fruit : vous avez commencé sur de mauvaises bases et rattraper le coup sera compliqué. Le plus simple, c’est encore de repérer tout de suite que le garçon bien sous tout rapport cherche autre chose qu’une petite amie… et de taper un bon sprint. Pour faire gagner du temps à tout le monde. Quand il aura grandi, il vous remerciera.
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Les Commentaires
Ils ont un bébé et sont mariés depuis 2 ans et monsieur préfère passer ses samedis soirs à picoler avec ses copllègues pompiers alors que c'est le seul soir où il pourrait profiter un peu de passer du temps avec sa femme et son fils , et en plus il revient saoul et il nie tout!
Pauvre con!
Sans parler qu'elle fait une taille 36 mais ce connard lui dit qu'elle a un gros cul etc , il la débine!
Alors que c'est une nana géniale.
Des fois j'ai envie de lui sortir la phrase que Josiane Balasko a dit à Alain chabat dans "gazon maudit" : "ta femme tu ne la mérites pas" !
mais bon je me retient je ne veux pas foutre la merde!: