C’est une nouvelle qui sonne comme l’un des premiers actes à l’encontre des droits civiques depuis l’élection de Giorgia Meloni. À Milan, un arrêté préfectoral demande à la municipalité de ne plus enregistrer les actes de naissance d’enfants nés de couples du même sexe. Il prévient que dans le cas contraire, ces actes seraient annulés par le Parquet, comme le rapporte la presse italienne.
En Italie, les actes de naissance des enfants nés de GPA ou PMA à l’étranger ne seront plus automatiquement enregistrés
Il s’agit plus précisément des actes de naissance d’enfants nés à l’étranger par GPA ou PMA et reconnus par leurs parents. Désormais, ces actes nécessiteront l’approbation d’un juge, alors qu’auparavant, une naissance était directement transmise et validée par l’état civil. Les PMA et GPA pour couples gays et lesbiens étant interdites en Italie, ces derniers y ont recours à l’étranger.
La circulaire de Renato Saccone, préfet de Milan, ne se limite pas à cela : elle se donne également le droit d’interférer dans la reconnaissance à l’état civil d’enfants de couples lesbiens, bien qu’ils soient nés sur le sol italien. Seul le parent ayant un lien biologique avec l’enfant pourra être mentionné sur l’acte de naissance. Le texte prévoit également d’annuler les actes de naissance établis à l’étranger d’enfants nés de gestation pour autrui (GPA).
Un acte résultant de l’absence d’une législature des familles homoparentales, malgré les demandes répétées de la Cour constitutionnelle, selon le maire de Milan, Beppe Sala. Face à des associations de lutte pour les droits LGBTQI, il a promis qu’il livrerait au gouvernement de Giorgia Meloni une « bataille politique » à l’encontre de cette décision qui « concerne des centaines de familles milanaises ».
Néanmoins, selon le journal italien Linkiesta, le maire a dû céder à la pression du gouvernement Meloni. « Nous savons à quel point ce gouvernement travaille pour supprimer tout droit minimum de citoyenneté pour les familles homoparentales en Italie », a rapporté au journal Alessia Crocini, présidente de l’association Famiglie Arcobaleno, qui défend les droits des parents LGBT en Italie.
Cet article est co-financé par le programme Erasmus+ de l’Union européenne.
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