Avoir des règles très abondantes et sur un temps prolongé, cela peut être sans danger – même si très pénible au quotidien. Mais dans d’autres cas, il peut s’agir d’un vrai problème, voire peut-être d’un symptôme d’une maladie utérine, comme un fibrome, ou bien d’une adénomyose.
Et avouons-le, on ne pense pas forcément à en parler à son médecin. Un article de Slate affirme que « 20 à 30% des femmes souffrent de règles anormalement abondantes » — on est donc loin d’un fait rare… et pourtant encore un peu tabou.
Des consultations dédiées aux règles abondantes
À Lyon, le service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital de la Croix-Rousse s’est doté d’une unité dédiée pour accueillir des personnes qui souffrent de règles très abondantes et leur permettre d’avoir un vrai suivi médical. Une seconde devrait voir le jour à l’Hôpital Femme-Mère-Enfant de Bron selon Le Progrès.
C’est la docteure spécialiste des troubles de la coagulation sanguine Lucia Rugeri qui en est à l’origine, constatant un manque d’informations sur le sujet, à l’instar de plusieurs pathologies gynécologiques, qui ne suscitent que trop peu l’intérêt des professionnels de santé :
« L’objectif de cette prise en charge rapide est d’éviter les complications hémorragiques qui constituent un enjeu de santé publique.
En plus des conséquences sur la santé et sur la qualité de vie des patientes, les règles abondantes ont également des impacts mentaux, physiques et socio-économiques comme l’absentéisme, le coût des protections, etc. »
Une consultation de trois heures permettra d’accéder à « une expertise multidisciplinaire pour déterminer son diagnostic et sa prise en charge », d’après Gil Dubernard, chef de service de gynécologie-obstétrique à l’hôpital de la Croix-Rousse.
Au programme, « une consultation avec la gynécologue, une échographie pelvienne, une consultation d’hémostase et un bilan sanguin », détaille France Inter.
Le score de Higham, un bon moyen de savoir si l’on est concernée
Comment savoir si l’on est soi-même considérée comme ayant des règles abondantes ? Quels sont les critères ? Sachez qu’il est possible de les mesurer en se référant au score de Higham, du nom de la gynécologue et professeure britannique Jenny M. Higham.
Il s’agit d’un tableau qui permet de calculer soi-même si on est dans le rouge.
Cette fiche très simple conçue par les services des pathologies gynécologiques rares de l’hôpital Necker et de Toulouse permet de faire soi-même le compte. Elle est aussi disponible sur le site Règles Abondantes, qui fait aussi le point sur les différentes solutions pour ne plus subir des menstruations hors normes.
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Crédit photo : Cliff Booth via Pexels
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