C’est un consensus rare. Jeudi 1er juin, le Sénat a adopté à l’unanimité une proposition de loi pour mieux encadrer le secteur des influenceurs, sous le feu des critiques depuis plusieurs notamment à cause des abus. Mercredi 31 mai, elle avait déjà été votée, là aussi, à l’unanimité, par les députés de l’Assemblée nationale.
À lire aussi : Dylan Thiry, PA7, Marc et Nadé Blata… Les influenceurs de télé-réalité enchaînent les scandales judiciaires
Le texte interdit aux influenceurs de faire la promotion de certains produits ou certaines pratiques dangereuses. Tout d’abord, il pose une définition légale de cette profession, qui est encore en construction. Ainsi, les influenceurs sont des personnes qui, contre rémunération ou avantages en nature, « mobilisent leur notoriété auprès de leur audience pour communiquer » en ligne « des contenus visant à faire la promotion, directement ou indirectement, de biens, de services ou d’une cause quelconque ».
Cette proposition de loi prévoit plusieurs interdictions. Par exemple, les influenceurs ne pourront plus promouvoir certaines pratiques, comme la chirurgie esthétique, et interdit formellement la promotion de plusieurs dispositifs médicaux. Il prohibe également la promotion de produits contenant de la nicotine, et rappelle la soumission à la loi Evin, qui interdit toute promotion d’alcool. Le texte s’attaque également à la promotion de paris sportifs et jeux de hasard.
Des peines de prisons fermes
La proposition de loi interdit également les mises en scène avec des animaux. Et lorsque des images de promotion, pour des cosmétiques par exemple, sont retouchées par le biais d’un filtre, cela devra systématiquement être mentionné. Si toutes ces mesures ne sont pas respectées, les peines prévues en cas de manquement pourront aller jusqu’à deux ans de prison et 300 000 euros d’amende.
Hasard du timing, depuis mercredi 31 mai, les influenceurs Illan Castronovo – qui est également accusé de violences sexuelles – et Simon Castaldi, sont obligés d’afficher un message sur leurs comptes Instagram respectifs durant 30 jours. Des posts rédigés par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui relatent des « pratiques commerciales trompeuses » dont ils ont fait usage sur les réseaux sociaux.
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.