Après des demi-finales pleines de surprises, on sait désormais les 25 chansons en compétition pour cette Eurovision 2022. Voici quelques artistes du concours à qui nous enverrons volontiers nos « twelve points » samedi lors de la finale.
L’Italie n’avait plus accueilli l’Eurovision depuis 1991, une édition gravée dans les annales… et pas pour le meilleur ! Si vous êtes curieuse, je vous recommande cet article du journaliste Fabien Randanne, grand spécialiste du concours, qui raconte cette rocambolesque soirée beaucoup trop longue et ponctuée de couacs.
Cette fois, les deux demies finales nous ont montré à quel point l’Italie prenait au sérieux le concours et compte bien offrir un spectacle de très haute volée, si on laisse les cartes postales de côté (vous savez, ces petites pastilles en amont de chaque show qui montre l’artiste et un endroit du pays hôte). Au programme, un live de Måneskin, grand vainqueur de l’an dernier, mais aussi de l’une des hôtes, la grande Laura Pausini, ou encore Gigliola Cinquetti, gagnante de l’édition 1964.
Voilà pour les festivités ! Mais à quoi s’attendre côté concours ?
Côté français, on espère BEAUCOUP de Alvan & Ahez, notre quatuor breton bretonnant qui allumera le feu avec Fulenn, brûlot féministe qui a déjà conquis le cœur de pas mal de monde à travers l’Europe.
Comme vous le savez sûrement, les règles du concours ne nous permettent pas de donner notre voix à l’artiste de notre pays.
Alors qui allez-vous soutenir ? Qui mérite ses « Twelve points ! » ? On vous présente quelques favorites !
We Are Domi (République Tchèque)
C’est la chanson qui ouvre le bal samedi soir, c’est aussi elle qui nous a tapé dans l’œil avec son esprit très Eurovision, rappelant l’Euphoria de Loreen, qui avait remporté le concours en 2012. We Are Domi est un trio électropop porté par la voix de Dominika Hašková et qui défend les couleurs de la République Tchèque avec Lights Off.
Systur (Islande)
Bon, je vais être honnête avec vous, l’Islande pourrait envoyer à peu près n’importe quoi, je serai quand même convaincue : après le BDSM anticapitaliste de Hatari et mes chouchous weirdos de Daði og Gagnamagnið, ce sont Systur et leur balade folk qui ont fait chavirer le cœur du public et donne envie d’aller faire yee-ha sur un canasson dans la toundra.
Konstrakta (Serbie)
Elle se lave les mains en vous regardant droit dans les yeux. Impossible de résister à Konstrakta et son In Corpore Sano, étrange, entraînant et même un peu dérangeant. Une performance atypique qui se démarque automatiquement parmi ses concurrents et concurrentes et pourrait placer la chanteuse en très bonne place dans le classement final.
S10 (Pays-Bas)
Chantée en néerlandais (ce qui est plutôt rare), ce De Diepte marque l’oreille quasi automatiquement. Une voix grave, une mise-en-scène toute en sobriété et le charisme de S10, jeune chanteuse très prometteuse, en font une concurrente à suivre de très près à la finale.
MARO (Portugal)
Après sa victoire de 2017 avec Salvador Sobral, le Portugal mise à nouveau sur la douce mélancolie pour nous conquérir. Maro n’est pas seule sur scène, elle est entourée, littéralement, d’un chœur qui donne toute la puissance à son Saudade Saudade vibrant et intimiste.
Rendez-vous samedi 14 mai pour découvrir l’ensemble des chansons du concours lors d’une cérémonie forcément marquée par le contexte géopolitique européen et l’invasion de la Russie en Ukraine (la Russie ayant été exclue dès le début de l’invasion et est donc absente de cette édition).
Si la chanson ukrainienne Stefania de Kalush Orchestra est déjà très populaire auprès du public, il n’est pas dit qu’elle en sortira forcément vainqueure.
Plusieurs participants, comme l’Italien Mahmood (qui sera en duo avec Blanco pour interpréter le très beau Brividi) espèrent une victoire de Kalush Orchestra, comme un symbole de la vitalité de la culture ukrainienne et de la résistance du peuple ukrainien.
Mais comme d’habitude à l’Eurovision, et malgré les prédictions et autres projections, rien n’est joué d’avance…
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