Editions Actes Sud
Dans une université américaine, un jeune écrivain espagnol en devenir (le narrateur, double trouble de Javier Cercas) rencontre un personnage étrange, silencieux, cultivé, renfermé. Rodney Falk est revenu de la guerre de Viêtnam brisé, bouleversé, et trimballe avec lui les hurlements de ses fantômes. Lentement les deux hommes s’apprivoisent. C’est la naissance d’un lien invisible entre eux.
Un vertige, une folie quasi identique se reflète d’un destin à l’autre : Rodney Falk qui s’enivre du sang et des tueries au Viêtnam et, quinze ans plus tard, le narrateur qui se laisse emporter par le pouvoir que lui apporte la célébrité. Un drame familial le stoppe, et il découvre qu’il est peut-être autant criminel que son ancien ami. L’écrivain souhaitera alors découvrir et écrire l’expérience viêtnamienne de Rodney, sentant que c’est désormais sa seule chance de s’en sortir – et A la vitesse de la lumière est présenté comme étant cette œuvre.
Résumons : un type raconte l’histoire d’un autre pour mieux raconter la sienne. Javier Cercas aborde ainsi l’incroyable capacité de l’homme à faire le mal (les éprouvants passages consacrés au Viêtnam, le comportement ignoble du narrateur post-best seller envers ses amis, sa compagne), le poids de la culpabilité, le douloureux retour à l’humanité et, par-dessus tout ça, le rôle de la littérature, de la difficulté d’écrire à son pouvoir de résilience.
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.